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Le Singe Vert - Page 37

  • Ces amours de rencontre

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    Ces amours de rencontre, vous le savez, ne sauraient durer. L'apprenti noir et moi n'avons rien consommé, qu'un petit café du matin. Il s'est fait embaucher sur-le-champ par le patron du bar, qui lui aussi flaire la bonne affaire : celui-là ne le maltraitera pas. Finalement Arielle n'était pas si loin. Solange l'a retrouvée tandis qu'elles accomplissaient toutes deux leurs achats dans le même magasin. Les voici qui remontent, avec son fils de onze ans, moi-même, en voiture. La route à présent se transforme à présent, comme il arrive dans ces lointains pays où la banlieue se mêle à la campagne, en un de ces chemins grossièrement goudronnés dont l'axe sinueux se pare d'une crête d'herbes hautes qui chatouillent le dessous du châssis.

    Solange s'arrête là, en pleine déclivité, le frein à main à fond. Et nous voici partis, le panier à la main, pour trouver des champignons : nous sommes à l'est de la forêt de Gaumes (un nom au hasard sur la carte), la pente est raide : «Elle est plus douce à l'ouest, mais on n'y trouve rien : n'est-ce pas Antoine ? » dit-elle à son fils qui approuve. À vrai dire je me soucie peu de champignons. J'ai enjambé une petit mur de mousse et de lierre – à mon tour de fuguer. C'est là que se dresse la petite maison du gardien de la réserve : elle s'achève donc là, en même temps que la forêt, dans laquelle il serait bien étonnant que la cueillette des champignons soit autorisée : Solange se permet tout, et nous pousserait sans cesse à l'infraction si nous n'y prenions garde.

    Et de l'autre côté, allongés à flanc de talus, cinq ou six bicyclettes flambant neuves, auprès desquelles un nombre égal de cyclistes venus de la capitale, qui se désaltèrent à leurs gourdes de plastique. Je suis cerné : la fine équipe de Solange, Antoine, Arielle, m'a rejoint par le même muret . Adieu tranquillité. Pas un champignon dans les paniers. Nous nous renfonçons dans le bois touristique, entre chez elle et la gare, où la famille de Solange poursuit une exploration quotidienne et méthodique. Je me demande où cette femme trouve une telle confiance en la vie, une telle joie dans son existence dépourvue d'exotisme... Nous reprendrons le travail d'exploration, en sens inverse, s'il reste toutefois quelque chose à explorer dans un territoire aussi restreint. 

  • Citations 609 à 619

                                  
       

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    609.   Ceux qui meurent d'amour, ce sont ceux... qui doivent mourir dans l'année.

    Marguerite de Navarre


        610.   "...l'avenir n'est pas comme un objet qui existe, il se forme tous les jours de tout ce qui arrive."

    Renée JAFFRES
    "Prévoir l'Avenir"
    Femme Pratique n° 48 - Novembre 1966


        611.   Cher docteur. Je suis âgée de 31 ans, assez jolie et je n'ai jamais été mariée. Depuis plusieurs années je me suis masturbée en utilisant les objets les plus divers... Je crains qu'ayant détendu mon vagin par la masturbation, j'éprouve la crainte qu'il pense que j'ai mené une vie déréglée... Il estime ma moralité au plus haut point ... ( ! ! !  )

    Mlle L. L. , Epernay

     


        "Réponses à vos questions personnelles"
    "Sexologie médicale" n° 6
        612.   "...l'amour n'est pas une communion, mais une attention charitable et indulgente à l'inquiétude de l'autre... Un art de se supporter".
    Catherine PAYSAN
    "Les Feux de la Chandeleur"
    citée par Yvonne Chauffin "Ce livre qui vous concerne" - "Le Pélerin du  20è siècle" n° 4388 du 18 - 12 - 1966
        
    613. Ce que le mois de mars a d'agréable ? Il sert de trait d'union entre février et avril !
    V. K (...? )
    "Sélection" de mars 1967



        614.   Le condamné doit savoir que nous ne cherchons ni à tirer vengeance ni à châtier. Nous cherchons seulement à remettre sur le droit chemin.

    Dr Karl SCHLYTER
    Ancien ministre de la  Justice de Suède
    "Des prisons où l'on est "libre"
    Article d'Oscar SCHISGALL
    "Sélection" de mars 1967


        615.   Un désir constant est une promesse que nous fait l'avenir.

    H. de BALZAC
    "Séraphîta"   I  "Séraphîtus"


        616.   Tout classicisme conscient est, de fait, pseudo-classicisme.
    (académisme)

    Jacques BOUSQUET
    "La Peinture maniériste"   p. 31


        617.   Rachète et rends-nous nos enfants. Des pauvres morts ne laisse pas les membres, domptés par Thanatos, en proie aux bêtes des montagnes.
        Vois à mes paupières de pitoyables pleurs. Vois ma vieille chair ridée que meurtrissent mes ongles. Car que puis-je, hélas ! pour nos enfants morts ? Je ne les couchai point sur le lit funéraire ; je n'ai point vu verser de terre sur leur tombe.

    EURIPIDE
    "Les Suppliantes"  Parodos
    Le Choeur des mères
    vv. 43 à 53 inclus
        
        BERNARD COLLIGNON    CITATIONS  II                                      100


        618.   "...un rossignol allemand qui a fait son nid dans la perruque de Monsieur Voltaire."

    Définition de HEINE par lui-même


        619.   Ces condamnés à mort pour toute leur vie - les relégués - savent qu'il n'est pour échapper à l'horreur que l'amitié. Ils oublient le monde, le vôtre , en s'abandonnant à elle. Ils l'élèvent à un point si haut qu'elle est purifiée et qu'elle demeure seule, isolée des êtres dont le contact la fit naître, et l'amitié, à ce point idéale, à l'état pur, car il la faut telle, pour que chaque relégué ne soit pas emporté par le désespoir, comme on doit être emporté - avec toute l'horreur que cela comporte - par la phtisie galopante, l'amitié n'est plus que la forme singulière et très subtile de l'immense sentiment d'amour que tout homme prédestiné, dans ses cachettes à lui, découvre pour sa gloire intérieure. Enfin, vivant dans un univers si restreint, ils avaient l'audace d'y vivre avec toute la fougue qu'ils avaient mise à vivre dans votre monde de libertés, et d'être contenue dans un cadre plus étroit, leur vie devenait si intense, si dure, que son éclat aveuglait quiconque, journalistes, directeurs, inspecteurs, y jetait un coup d'oeil. Les plus puissants macs s'y taillent - mot exact - une célébrité éblouissante, et d'oser, à l'intérieur de ce monde, sans issue que la mort, quand on sent, derrière le mur plus fragile que le passé et aussi infranchissable que lui, le voisinage de votre monde - paradis perdu - après avoir assisté à la scène aussi terriblement fabuleuse que la menace coléreuse de Dieu au couple puni, oser vivre et vivre de toutes ses forces, a la beauté des grandes malédictions car c'est digne de ce que fit dans le cours de tous les âges l'Humanité mise à la porte du Ciel. Et c'est proprement la Sainteté, qui est de vivre selon le Ciel, malgré Dieu.

    Jean GENET
    "Miracle de la Rose"  

  • Demi-frères

     

    	François ne ressemble à Maatz que par l'implantation de ses cheveux ; encore ne sont-ils pas tombés,
    mais virés au blanc dès la trentaine. Outre les souliers haut de gamme et l'étude de la langue tchèque
    (hommage à grand-mère Agata), François dit Frank Nau s'intéresse au tarot, sans en tirer bénéfice,
    mais non sans déduire, en privé, certaines choses et circonstances : leur pléthore symbolique recèle
    immanquablement, tôt ou tard, une trame explicative, « non moins assurément » dit le docteur
    « que l'analyse histologique d'une feuille de chou. »
    Les raisonnements induits par le tarot se présentent sous forme de nébuleuses : le cartomancien
    déduit par analogie, comme le procédé « x + 6 » du dictionnaire, ou n'importe quel philosophe médiéval ;
    rien de plus opposé, donc, aux raisons de la médecine. « Et pourtant... » - dès l'instant où deux faits,
    deux concepts, peuvent s'assimiler, ce qui ne manque jamais de se produire, quelles que soient les causes
    ou les conséquences. D'où, chez le cartomancien, ce flou artistique analogue aux entourloupes catholique,
    marxiste ou freudienne : quoi que vous pensiez en effet, quelles que soient vos objections ou réserves,
    toujours l'un ou l'autre de ces croyants parviendra à placer très exactement ce que vous dites,
    ou ce que vous taisez, « dans le cadre où son art a borné l'Univers ».

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    François le savetier, qui n'a jamais brillé dans la logique, voit sa vie à travers le tarot. Il interprète
    librement sa guise chaque lame. C'est aussi pour ne pas entacher la réputation de son frère médecin
    qu'il affiche l'identité controuvée de Frank Nau (« neuf », en hindi). Il n'a pu le faire inscrire à l'état civil,
    mais se désigne, sur son enseigne et sur l'auvent de son camion, "Frank Nau", "Fort-Saint-Jacques",
    Dordogne. C'est un homme "sensuel, sans problème" - du moins se décrit-il ainsi dans les petites annonces :
    "Sens. ss. pb." François et Pascal sont fils d'un chirurgien de Nantes, cardiologue rigoriste ; il est aisé de voir
    auquel des deux frères le redoutable père accordait ses préférences.
    Mais la mère adorait le petit Frank, son "fils en coton" comme elle l'appelait, bouclé avant
    d'avoir blanchi. Dès la mort de ses parents, voici trois ans, Frank Nau manifestera de grandes
    dispositions sexuelles, comme si en vérité le capuchon d'autour lui avait été ôté des yeux. Sa maîtresse
    actuelle, une Allemande, issue des Mertzmüller de Rauffendorf : une grande blonde à tresses, strip-teaseuse
    en scène et à domicile, ce qui ne laisse guère à ses voyeurs que le choix de la stricte abstinence.
    Que François (Frank...) Nau, savetier à Vergt-de-Périgord, soit parvenu à s'attirer les bonnes grâces
    d'une telle créature, une artiste ! tient du miracle. Miracle sociologique, miracle conjugal : lui, le raté
    de la famille ("...ton frère qui a obtenu son diplôme de médecine !"), baise l'une des plus belles créatures
    de France et d'Allemagne - la mère sans jalousie demeurant en excellents termes avec son fils,
    l'admirant même plus que l'autre.
    Nul ne contestera qu'il soit plus facile, à bien y regarder, de franchir sept années d'études après le bac,
    dont deux en externat indemnisé, que de pouvoir inscrire sur son carnet de conquêtes non seulement
    une femme, ce qui en soi constitue déjà un exploit, mais l'un de ces blocs de glace qui lève la cuisse
    en cadence ou se dénude au Crazy Horse itinérant de Rodez ou de Montpellier, mille francs la place,
    champagne en sus, devant les provinciaux
    congestionnés .
  • Bouvard et les morts


        Les morts seraient moins tristes s'ils savaient qu'ils pourront encore se tenir les côtes en regardant les vivants : titre fleuve, comme les affectionnait Séguéla (Ne dites pas à ma mère que je travaille dans la publicité, elle me croit pianiste dans un bordel). Les titres à rallonge, quand il ne s'agit pas de titres de noblesse ("Durand de la Fouchaudière de Bout de Mainmatin de Bonneheure de Corvée de Chiottes"), après avoir été signe d'une grande et profonde science instructive, ont fini, par l'intermédiaire du pédantisme, par s'appliquer à des choses de peu d'importance démesurément gonflées, comme chez Rabelais. Ici, nous aurions écrit "s'ils savaient qu'ils pourraient", mais l'amour de la belle langue française chez Philippe Bouvard nous garantit la correction de cet infinitif, car les morts pourront effectivement se tenir les côtes, puisqu'ils n'auront que cela à tenir.
      

    Anne rajuste ses lunettes.JPGSACEMAFAM

     

     Bouvard, de son prénom Philippe ("il existe bien un saint Philippe, mais ce n'est pas moi") faillit se faire éjecter des Grosses Têtes après 40 ans de succès pour cause de vieillesse. Mortifié, il se battit pour conserver son poste : "Une place au micro", titrait aigrement un confrère, faisant allusion à la taille microscopique de notre auteur, qui joue les vexés pour masquer qu'il a été vexé. Depuis 2014, remplacé aux Grosses Têtes par l'ubiquitaire Laurent Ruquier, il anime désormais sur Radio-Luxembourg l'émission "Allô Bouvard". Il est donc particulièrement bien placé pour s'imaginer mort dans ce fascicule (220 pages), tenant sous terre un journal de journaliste extrêmement savoureux pour ceux qui l'aiment.
        Il estime qu'il serait bon que certaines personnes fassent annoncer faussement leur mort, afin de constater la réaction de leurs contemporains, collègues, famille et prétendus amis - mais comment voulez-vous écrire du nouveau, ou du vrai, sur la mort ? Nous avons droit aux pirouettes, aux jeux de mots, à l'esprit parisien, agrémentés par le fumet de la viande s'exhalant du soupirail : nous imaginons sa bonne bouille ricanante et sans prétention, ses intonations, toute la fumée de la sauce (il était fin gourmet), sans la viande réelle. Nous ne pouvons que hurler, ou plaisanter courageusement, rageusement, lucidement, ou lâchement. Mais si c'était d'un autre, moins vivant, moins présent, si nous ne parvenions pas à joindre à cet étincellement de pétards souvent mouillés la silhouette, la démarche, la gouaille d'un présentateur devenu fétiche, nous n'en éprouverions nulle hilarité.
        Rassurez-vous, c'est tout de même au-dessus de Ruquier ou de Frank Dubost. Ce n'est pas tout à fait du Wilde non plus, dont on disait qu'il menait la conversation con grande maestria, répliques désormais à tout jamais perdues malgré les éclats de dire. Seulement, parfois, nous cherchons ici l'originalité, le piquant, sans les trouver. Nous tombons souvent dans l'Almanach Vermot. Il bavarde, il dit des évidences, brode les lieux communs dans une langue parfaite, un vrai d'Ormesson du comique. Parfois plat, Bouvard, mais jamais vulgaire ou populacier, ni déplacé. Je l'ai lu le premier avril 2015, et le 2, à Bourges. Presque d'une traite. Une fois sur un banc public .
        Nous reconnaîtrons à ce livre jeté sans importance sur le papier, les qualités d'une flûte à champagne lancée à la face de la Camarde, d'un pied de nez, d'une bonne blague funèbre,
        Amusez-vous foutez-vous d'tout
    La vie entre nous est si brève
    Amusez-vous comme des fous
    La vie est si courte après tout
    Paroles : Sacha GUITRY / A. WILLEMETZ Musique : W. HEYMANN. Chanté par Henri Garat Juste avant la guerre

  • Les voyages de Gulliver

    EH BIEN VOUS VOYEZ, QUAND VOUS VOULEZ ! JE NE VEUX PAS QU'ON DISE DE MMON BBLOG "ON S'Y RUE PEU" - OUAF OUAF OUAF

     

        "Gulliver", c'est "lug", racine du mensonge en allemand, et "ver", racine de la vérité en latin. En effet Swift, Jonathan, s'est abondamment servi de sa faculté de former des langages. On observe que "Lilliput" est formé de "little" et du "putto" signifiant galopin en langue napolitaine, et il en est de même des autres noms célèbres de cet ouvrage universellement connu. Gulliver voyagea chez les nains, chez les géants de Brobdingnag chez les savants fous de Laputa au nom parlant, chez les chevaux ou Houynhnhnhms, à l'orthographe incertaine. Et partout, l'auteur invente une langue à partir de celles qu'il connaît, multipliant les inversions de syllabes et les inclusions surchargeant les mots de consonnes.
        J'ai lu Monsieur Swift, pasteur irlandais, enfant, et je me suis surtout amusé des contrastes résultant de ses contacts avec des lilliputiens, puis avec les géants et surtout les géantes – quel érotisme ! enfin, si peu... - mais je me suis beaucoup moins amusé aux élucubrations sociologiques infligées par Swift aux ignares du XXe siècle, ignorant le plus souvent sauf notes en fin de volume les subtilités des luttes politiques en ce temps-là. Sachez simplement que l'Irlande était soumise à la domination britannique avec toute la rigueur d'un peuple colonisé, que les mendiants irlandais étaient légion, que Swift les détestait mais trouvait pitoyable le sort de son île, que ce monsieur possède une destinée extrêmement agitée que j'ignorais, très agitée en ce qui concerne les femmes en particulier, qu'il est mort en ne pensant qu'à la merde ce qui me le rend sympathique.
        Vous aurez compris que les Voyages de Gulliver et leur auteur appartiennent à ces connaissances qu'on croyait avoir et que l'on n'a pas. Il faut le relire très attentivement, car ses niveaux de lecture sont très variés, soit qu'il s'inspire de Rabelais universellement connu, à une époque où la France faisait la fine bouche devant son génie national, soit qu'il se livre à la satire politique, ou sociale, mettant en scène des savants pénétrés d'illogisme. Parfois même cela tourne à la satire à clés, c'est-à-dire que tels ou tels personnages de la cour d'Angleterre sont désignés par d'autres noms. Il plaira aussi bien à l'enfant qu'à l'érudit : il pisse sur le palais de la reine de Lilliput, le sauvant ainsi de l'incendie, et cela, c'est un écho de Gargantua ; il essaie d'arbitrer la querelle entre "grand-boutiens" et  "petits-boutiens", que je traduirais plutôt, comme d'autres éditeurs, par "grand-boutistes" et "petit-boutistes", sur le modèle de "jusqu'au boutistes".
        Il s'agit de savoir si l'on doit entamer un œuf par le petit bout ou le gros bout, la querelle symbolisant l'opposition entre deux partis religieux s'entranathématisant, peut-être les catholiques et les luthériens. Non, je ne suis pas un grand érudit. Je me contenterai de vous commenter un passage peut-être moins connu que le défilé des lilliputiens entre les jambes écartées de Gulliver, ce qui permet d'entrevoir de grosses Kouilles par les trous du vêtement du naufragé. Ou cet autre, où Gulliver assiste à une tentative absurde de reconstituer une science au hasard : il y a, devant un groupe d'étudiants, une machine constituée de cylindres manœuvrés par des manivelles ; quand on  tourne les manivelles au hasard, des morceaux de phrases différents apparaissent sur les cylindres, et on les recopie. Ainsi parviendrait-on à inventer une philosophie, en mettant bout à bout les passages qui semblent signifier quelque chose.

    LA EN-DESSOUS C'EST MA FEMME QUAND ELLE FAIT DU CHARME. CHERCHEZ L'ERREUR.


      L'oeil châssieux.JPG  C'est un exercice oulipien avant la lettre qui en vaut un autre, et bien des  compositeurs se servent ainsi des combinaisons aléatoires de leurs ordinateurs. Vous connaissez aussi cette anticipation de la puce électronique greffable sur les os du cerveau, qu'on nous imposera peut-être un jour chirurgicalement : pour faire des études, il suffit en effet dans ce pays-là de tartiner l'encre d'un livre sur des morceaux de pain, et de les ingurgiter ainsi avec force grimaces. Comme vous le voyez, je ne puis guère que rappeler des épisodes, sans en tirer les chapitres profonds qu'un universitaire ne manquerait pas de produire. Au fur et à mesure de mon exposé je me souviens d'ailleurs de bien des choses étranges, comme de cette touchante amitié avec une petite fille bien énorme, ou de cette constatation qu'en revenant du pays des géants, Gulliver, qui n'a pourtant pas changé de taille, fait écarter de lui les gens ordinaires, qu'il prend pour des nains...

    QU'EST-CE QUE C'EST QU'UN NAIN HOMOSEXUEL ? Un naingculé, cong...