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Les voyages de Gulliver

EH BIEN VOUS VOYEZ, QUAND VOUS VOULEZ ! JE NE VEUX PAS QU'ON DISE DE MMON BBLOG "ON S'Y RUE PEU" - OUAF OUAF OUAF

 

    "Gulliver", c'est "lug", racine du mensonge en allemand, et "ver", racine de la vérité en latin. En effet Swift, Jonathan, s'est abondamment servi de sa faculté de former des langages. On observe que "Lilliput" est formé de "little" et du "putto" signifiant galopin en langue napolitaine, et il en est de même des autres noms célèbres de cet ouvrage universellement connu. Gulliver voyagea chez les nains, chez les géants de Brobdingnag chez les savants fous de Laputa au nom parlant, chez les chevaux ou Houynhnhnhms, à l'orthographe incertaine. Et partout, l'auteur invente une langue à partir de celles qu'il connaît, multipliant les inversions de syllabes et les inclusions surchargeant les mots de consonnes.
    J'ai lu Monsieur Swift, pasteur irlandais, enfant, et je me suis surtout amusé des contrastes résultant de ses contacts avec des lilliputiens, puis avec les géants et surtout les géantes – quel érotisme ! enfin, si peu... - mais je me suis beaucoup moins amusé aux élucubrations sociologiques infligées par Swift aux ignares du XXe siècle, ignorant le plus souvent sauf notes en fin de volume les subtilités des luttes politiques en ce temps-là. Sachez simplement que l'Irlande était soumise à la domination britannique avec toute la rigueur d'un peuple colonisé, que les mendiants irlandais étaient légion, que Swift les détestait mais trouvait pitoyable le sort de son île, que ce monsieur possède une destinée extrêmement agitée que j'ignorais, très agitée en ce qui concerne les femmes en particulier, qu'il est mort en ne pensant qu'à la merde ce qui me le rend sympathique.
    Vous aurez compris que les Voyages de Gulliver et leur auteur appartiennent à ces connaissances qu'on croyait avoir et que l'on n'a pas. Il faut le relire très attentivement, car ses niveaux de lecture sont très variés, soit qu'il s'inspire de Rabelais universellement connu, à une époque où la France faisait la fine bouche devant son génie national, soit qu'il se livre à la satire politique, ou sociale, mettant en scène des savants pénétrés d'illogisme. Parfois même cela tourne à la satire à clés, c'est-à-dire que tels ou tels personnages de la cour d'Angleterre sont désignés par d'autres noms. Il plaira aussi bien à l'enfant qu'à l'érudit : il pisse sur le palais de la reine de Lilliput, le sauvant ainsi de l'incendie, et cela, c'est un écho de Gargantua ; il essaie d'arbitrer la querelle entre "grand-boutiens" et  "petits-boutiens", que je traduirais plutôt, comme d'autres éditeurs, par "grand-boutistes" et "petit-boutistes", sur le modèle de "jusqu'au boutistes".
    Il s'agit de savoir si l'on doit entamer un œuf par le petit bout ou le gros bout, la querelle symbolisant l'opposition entre deux partis religieux s'entranathématisant, peut-être les catholiques et les luthériens. Non, je ne suis pas un grand érudit. Je me contenterai de vous commenter un passage peut-être moins connu que le défilé des lilliputiens entre les jambes écartées de Gulliver, ce qui permet d'entrevoir de grosses Kouilles par les trous du vêtement du naufragé. Ou cet autre, où Gulliver assiste à une tentative absurde de reconstituer une science au hasard : il y a, devant un groupe d'étudiants, une machine constituée de cylindres manœuvrés par des manivelles ; quand on  tourne les manivelles au hasard, des morceaux de phrases différents apparaissent sur les cylindres, et on les recopie. Ainsi parviendrait-on à inventer une philosophie, en mettant bout à bout les passages qui semblent signifier quelque chose.

LA EN-DESSOUS C'EST MA FEMME QUAND ELLE FAIT DU CHARME. CHERCHEZ L'ERREUR.


  L'oeil châssieux.JPG  C'est un exercice oulipien avant la lettre qui en vaut un autre, et bien des  compositeurs se servent ainsi des combinaisons aléatoires de leurs ordinateurs. Vous connaissez aussi cette anticipation de la puce électronique greffable sur les os du cerveau, qu'on nous imposera peut-être un jour chirurgicalement : pour faire des études, il suffit en effet dans ce pays-là de tartiner l'encre d'un livre sur des morceaux de pain, et de les ingurgiter ainsi avec force grimaces. Comme vous le voyez, je ne puis guère que rappeler des épisodes, sans en tirer les chapitres profonds qu'un universitaire ne manquerait pas de produire. Au fur et à mesure de mon exposé je me souviens d'ailleurs de bien des choses étranges, comme de cette touchante amitié avec une petite fille bien énorme, ou de cette constatation qu'en revenant du pays des géants, Gulliver, qui n'a pourtant pas changé de taille, fait écarter de lui les gens ordinaires, qu'il prend pour des nains...

QU'EST-CE QUE C'EST QU'UN NAIN HOMOSEXUEL ? Un naingculé, cong...

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