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Lieux communs sur l'euthanasie, la pensaison et Jérusalem

champignon,trou du c ul, tabatière

C'est au cœur de primer la loi. Le cœur du médecin, le cœur du malade, qui s'est remis entre ses mains. Maudissons toute considération économiste ; Euthanasie, stade suprême du capitalisme, par Martinez, dénonce le conformisme consumériste – que de dépenses seraient ainsi épargnées !… En Orégon, un malade a reçu de son assurance un refus de chimiothérapie, mais avec proposition de remboursement s'il ne préférait pas, plutôt, se faire euthanasier. Moins cher, mon fils, moins cher. Un tel sujet, voyez-vous, ne devrait être discuté qu'entre personnes connaissant bien la douleur extrême et la mort, pour l'avoir vue et côtoyée de près (Marieke Vervoort, championne paralympique, ne trouve l'apaisement de ses douleurs qu'au sommet de l'effort ; un jour nous apprendrons qu'elle s'est suicidée, légalement, sous assistance médicale, en Belgique. Mais la loi belge autorisant la suspension des souffrances pour les mineur incurables fait dresser quelques cheveux sur les têtes au lecteur inattentif).

Une jeune femme de 24 ans s'est présentée pour « extrême lassitude de vivre ». Au dernier moment, elle a dit : Je ne peux pas le faire. La souffrance psychique n'est pas une raison suffisante. La souffrance psychique est une raison suffisante. Rayez la mention inutile. C'est très grave. Car (entre autres) plus personne ne croit en une survie personnelle. À tort peut-être. Comment ? La montagne ne périrait pas, et moi je périrais ? Pour ce qui est du droit à mourir, sans hurler, rappelons-nous que les souffrances ne sont pas réversibles sur d'autres, et ne diminuent nullement un séjour au Purgatoire – la souffrance ne sauve de rien, ne rachète rien. Nous sommes, à présent, des impies. Raison de plus : prenez garde.

 

EXÉCUTIONS

Lieux communs

Ce n'est pas bien de tuer. Même l'assassin. À supposer que toute vie fût redevable d'une autre, il faudrait exécuter le bourreau du bourreau, et ainsi de suite. Cela tient exactement au sujet de la peine de mort. Bien du sang a coulé sous les ponts depuis l'ouverture et la clôture de ce débat. Comment nous concentrer sur tant de méthodes mortelles, tant d'amusements publics ? Car le bon peuple assistait à ces rouages et autres écartèlements avec un plaisir non dissimulé.Casanova put relever les jupes de rangées de spectatrices et fourrer ses doigts rn pleine mouillure sans que jamais nulle ne s'avisât de s'en offenser.

Comment traiter tout cela en si peu de lignes, alors qu'une encyclopédie suffirait à peine à chacune de ces modalités ? Telle est de toute façon la problématique de ce mauvais ouvrage, que les éditeurs ont bien fait de refuser, comme ils ont fait du reste. Mais ne les exécutons pas pour autant. On commence ?

  1. a) pendaison

Le pendu met onze longues minutes à mourir. Il entend les trompettes de la mort, provoquées par la rétention du sang au niveau des oreilles. Le bourreau lui saute sur les épaules pour déclencher le craquement des vertèbres. Le supplicié bande et gicle au sol, faisant pousser la mandragore, ou l'amant de Ragore. Si une femme voulait l'épouser, il était gracié. Le mariage n'était pas pire que la pendaison, en dépit des mauvaises langues. Ce sont les hommes que l'on pend, c'est aussi leur mode de suicide favori, surtout en prison. Cependant, les servantes infidèles sont pendues sur ordre d'Ulysse revenu. Villon écrivit la Balade des pendus, puis fut exempté de châtiment, exilé Dieu sait où, certainement pas à Jérusalem…

Les nazis furent pendus après Nurin-bère et non pas « Nuran- », ignares ! ...parce que c'eût été trop d'honneur de les fusiller. Les pendus de Bagdad ont soulevé notre indignation, et renforcé mon inconditionnel soutien à l’État d'Israël.

Et la formule britannique est « haut et court, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Le Seigneur ait pitié de la victime et du bourreau.

Commentaires

  • J'en parlais justement sur mon blogue...

    http://archiveszed.hautetfort.com/archive/2017/10/02/planche-savonneuse-5985605.html

    L'euthanasie économique en Belgique : la franc-maçonnerie va faire le nécessaire pour liquider les derniers Wallons. Ces gens-là sont prêts à tout pour nous tuer..

    La peine de mort ? Sans la peine de mort, est-ce la peine de vivre (Desproges) La peine de mort doit être rétablie pour qu'il existe un *jugement symbolique* qui réponde à des actes d'une gravité exceptionnelle.

    Joseph de Maistre a écrit des pages essentielles sur ce sujet et si mes souvenirs sont bons, il court circuite l'argument comme quoi il faudrait tuer le bourreau du bourreau...

    Selon moi, l'erreur est de raisonner sur la nature des victimes, par sensiblerie : la peine de mort pour les assassins d'enfants... alors qu'il faut raisonner sur *la nature* des crimes : tortures, actes de barbarie, meurtre de masse, meurtre en série, terrorisme, etc.

    Sinon, sur Villon, l'écrivain juif praguois Léo Perutz lui imagine, après sa fuite, une seconde vie en Italie, où il se fait passer pour... et où il rencontre... Mais vous n'avez qu'à lire Le Judas de Léonard, si ce n'est déjà fait.

    Et quand vous aurez fini, écoutez ça... ça déménage grave sa race !
    https://www.youtube.com/watch?v=jvlvWnz2-bY&list=RDMMjvlvWnz2-bY

  • Oui ça déménage. Pulsion de mort tellement plus impulsive que celle de vie, terne, à moins que l'on ne connaisse l'extase. Lu un peu de Joseph de Maistre, admiré par Baudelaire. Les soirées de St-Petersbourg, des extraits. La défense de l'inquisition m'avait beaucoup choqué, à 19 ans. Je voudrais vaincre la mort et transformer les hommes en cybercréatures, car tels que nous sommes, nous ne pourrons jamais nous rehausser.

  • Maistre c'est **ENORME** (Luchini) Il était catholique (pénitent noir) et franc-maçon de haut grade.

    La pulsion de mort est toujours silencieuse. Chez Freud, "Jenseits des Lustprinzips", je crois que la pulsion de mort (instinct de mort) désigne moins l'envie der tuer des gens qu'une déperdition de la pulsion de vie.

    La pulsion de mort, c'est tout ce qui va directement vers le niveau zéro tension alors que la pulsion de vie multiplie les détours avant de rejoindre le niveau zéro tension. Lebens- und Todestrieb. Mais il me semble que Freud a abandonné cette théorie par après...

    Avez-vous lu le texte de Deleuze sur la pulsion de mort ? C'est un commentaire essentiel de Zola (La Bête humaine) et de Freud.

    Transformer les hommes en cybercréatures... C'est du transhumanisme.

  • Ah oui... J'oubliais...

    L'Inquisition, c'est du bidon ! Encore une intoxication maçonnique ! Ces histoires de bûchers, de femmes qu'on torture, etc. Jean Sévillia doit avoir publié quelque chose là-dessus.

  • J'ai l'esprit de l'escalier... et le sens du comique de répétition.

    Encore un oubli... C'est moi ou il y a une faute dans votre titre ? Pensaison ?

    Merci de votre attention. Désolé si je vous ai dérangé.

  • Penser, c'est se pendre, en effet. Ce fut involontaire ici. Je revois encore les têtes d'ahuris de mes terminales auxquelles j'expliquais la néfastitude absolue de l'expression "ne pas se prendre la tête". "Vous êtes ici pour vous prendre la tête, justement." Ils n'en revenaient pas...

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