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Livre - Page 11

  • Du côté d'Eddie Bellegueule

    Quand on ne sait pas, on la boucle. "Je ne sais pas" est la parole professorale, la phrase que les élèves préfèrent chez leur prof, "je ne sais pas" est la parole démocratique par excellence, celle qui permet de ne pas hurler avec les loups contre les immigrants qui se mettent les doigts dans le nez. Au moins taisez-vous. Approchez à votre rythme, choisissez, respectez-vous vous-mêmes, soit, mais ne dénigrez pas, ne dénigrez jamais personne, pas même les égoïstes. Au moins, fermez-là. Ah j'ai l'air fin avec ma morale à deux balles et ma sainteté Carambar. Je m'en fous. Poursuivons : "Je savais comment procéder. Tout était très codifié, déjà chez les enfants que nous étions. L'usage voulait que nous écrivions des lettres, c'était par ce moyen qu'il fallait aborder une fille.J'ai pris une feuille de papier et j'ai griffonné quelques mots, ou plutôt une longue déclaration d'amour sur plusieurs feuillets. Je concluais par une question de type Veux-tu sortir avec moi ? suivie de deux petits carrés sous lesquels j'avais écrit, sous l'un, Oui et, sous l'autre, Non, ayant même pris le soin, dans un post-scriptum, d'ajouter Coche la réponse que tu veux donner. Je suis allé la voir, j'ai traversé la cour et je lui ai tendu la lettre Tu me donneras la réponse. Cette phrase aussi, avec la lettre, faisait partie des codes.

    L'attente." Pour moi, la première lettre était dans la poche d'un garçon, qui m'a fui comme la peste ; la deuxième, c'est ma mère qui est tombée dessus et m'a engueulée parce que j'allais rencontrer à Bordeaux une étudiante tout de même plus intéressante que les filles de ploucs du bourg ; et la troisième, la fille l'a fait circuler dans toute la classe pour que tout le monde se foute bien de ma gueule. A chacun son paquet de haine, n'est-ce pas. Faut vivre avec. "Elle tardait à me répondre. Je constatais son hésitation, ses yeux qu'elle baissait lorsque je passais près d'elle. Je suis resté des jours sans un signe ni un mot. Je savais pourquoi elle ne répondait pas. Certaines fois j'aurais voulu non pas dire, seulement dire, mais crier à Laura au milieu de la cour, perché sur un banc, un arbre, qu'importe, lui crier qu'elle était lâche. Qu'elle ne voulait pas de moi parce que accepter ma proposition aurait signifié partager la honte avec moi." Ne t'en fais pas mon vieux, mon premier flirt était la plus moche, et comme on se foutait de moi lorsque j'étais tout seul, eh bien on s'est foutu de nous deux parce que c'était la plus moche avec le plus con.

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    Je dis le nom du bled, allez, Mussidan, c'est lâché, comme une merde. Vous savez, c'est difficile d'aimer l'humanité. Très facile en revanche de donner des conseils, voir plus haut. Bref !

    "J'ai insisté. J'ai fait d'autres lettres. Elle a finalement accepté.

    "Elle m'avait fait transmettre quelques mots par l'une de ses amies. Le rendez-vous était fixé dans le préau du collège en fin d'après-midi, après la classe et avant que chacun prenne les transports scolaires. C'est à cet endroit que se retrouvaient les couples pour s'embrasser chaque jour à la même heure. La pionne avait essayé de les chasser au début Vous vous croyez où, on n'embrasse pas comme ça, comme un spectacle. Ici vous êtes au collège puis elle s'était découragée." Pas un élément pour rattraper l'autre dans cette histoire, et ceci après l'an 2000. Pas la moindre issue dans ce monde de merde.

    "Laura m'attendait. Elle n'était pas seule. Le bruit s'était répandu et d'autres étaient présents pour assister à cette scène. Ils voulaient me voir embrasser une fille, voir si tout cela était vrai. Je me suis approché, muet et tremblant." Mais finalement, c'est la connerie de groupe qui est dénoncée, ici... Ah, mais voilà bien de la perspective qui s'ouvre pour nous, en retard ! "Je l'ai emnbrassée, j'ai posé mes lèvres contre les siennes avant de me rendre compte qu'elle essayait d'introduire sa langue dans ma bouche. Je me suis laissé faire; Le baiser a duré plusieurs minutes - je comptais les secondes, me demandant quand cela allait se terminer, si, en tant que garçon, je devais prendre l'initiative de mettre fun au baiser, prendre les commandes, ou attendre. Tout à la fois, je voulais que le baiser dure, je voulais que les autres le voient, le plus d'yeux possible, des foules, des hordes de collégiens." Hélas, Mathias, ça l'a plutôt débecté. Donc il n'était pas fait pour les filles, C trouducul FD. Vous allez lire cette cruelle chronique d'Edouard Louis, En finir avec Eddy Bellegueule. Ca vous apprendra que les gens sont méchants, surtout en groupe : soyez donc solidaires, mais aussi, solitaires.

  • La dernière bien bonne de Bouvard

    Nous aborderons dans l'extrait qui va suivre le problème de la religion, qui n'a pas tourmenté particulièrement notre animateur. "La foi est affaire personnelle", affirmait mon interlocuteur, après quoi il se resservait en cassoulet". Que voulez-vous faire en face de la mort ? "L'homme est un bouffon qui danse au-dessus d'un précipice". Blaise Pascal - mais non pas "Blaise Tasseur", imbécile. Que du convenu, que de l'esprit, que du pétillant, eh bien, j'aime : pourquoi vouloir péter plus haut que son cercueil. Finalement nous vous le recommandons de bon coeur, ce petit volume 10966 des éditions "J'ai lu". Les lamentations de Bossuet ne sont pas toujours de mise, aux Marquises :

    J'veux qu'on rie

    J'veux qu'on danse

    Quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou.

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    Vous voyez qu'on peut tous s'y mettre, et qu'il ne faut mépriser personne. A toi Philippe, grand jouisseur devant l'Eternel :

    "Des jeunes gens préféraient à une existence agréable une vie monacale durant laquelle, avec l'assurance d'être admis au paradis, ils n'attendraient que la mort. Le comble du masochisme me semble atteint chez des trappistes qui n'ouvraient la bouche que le matin lorsque, se croisant dans le cloître, ils se lançaient un joyeux "Frère, il faut mourir !" Même lorsqu'il était flagrant que Dieu s'était inscrit aux abonnés absents, on lui rendait grâce comme aux rois sous l'Ancien Régime, à savois qu'il était le plus puissant, le plus juste, le plus généreux, et que, quelle que fût sa volonté, il fallait qu'elle soit faite.

    "Aujourd'hui, je me demande quand même si je n'aurais pas mieux fait de chausser les sandales du cistercien que les souliers vernis du reporter mondain que je fus. Vers la cinquantaine, à la lumière de ma propre expérience et de certaines confidences, je m'avisai que si les plus mécréants d'entre nous boudaient ouvertement les Temples où l'on adore (encore un excès de langage) la Sainte Trinité, ils s'étaient constitué, étayée par une métaphysique de bazar, une petite religion personnelle mélangeant superstitions d'enfants et fantasmes d'adulte.

    "Ainsi, Alain Delon m'a-t-il appris un jour qu'il adressait au ciel une petite oraison quoditienne de sa façon." Attention le coup de patte. Rappelons pendant que j'y pense que l'on en devient pas moine pour mener une vie de mort-vivant, mais pour vivre une aventure passionnante. Bouvard sur Delon, que je croyais plutôt bouddhiste : "Lama Delon, vient nous servir à boi-re" : "Le temps de cet aveu, la star était redevenue un catéchumène. Moi-même, encouragé par des agnostiques professant que "si s'adresser à Dieu peut constituer une assurance, pourquoi se la refuser ?" , j'ai dû céder à cette tentation lorsque je souhaitais le rétablissement d'un proche ou la réalisation d'un projet important. Je me souviens d'un passage à Lourdes à l'époque où "le Théâtre de Bouvard" donnait des représentations un peu partout. Avant le spectacle du soir, nous étions allés visiter la Grotte. Et, alors que mes comédiens plaisantaient, j'avais remarqué la mine extatique de notre impresario peu coutumier du fait. En regagnant l'hôtel, je l'avais interrogé sur la nature de sa prière : "J'ai demandé à la Vierge de faire une bonne recette tout à l'heure." Toutes pratiques fantaisistes et cavalières à l'égard d'une divinité habituée à un rituel codifié de façon très précise depuis vingt siècles."

    Il ne s'agissait donc pas d'une prière d'Alain Delon, mais d'un impresario resté anonyme : jamais de vraie méchanceté dans l'humour de Bouvard. "Je n'ai pas assisté à d'autres miracles qu'à celui qui a valu à un ancien cancre, promis à l'échaufaud par un papa déçu, d'avoir sauvé aussi longtemps une tête pas complètement vide.

    "En revanche je ne suis pas près d'oublier la transe surnaturelle dans laquelle la messe d'enterrement de Jean-Claude Brialy avait plongé Carlos, mon vieux camarade et mon voisin de travée, sous la nef de Saint-André-des-Arts. Le chanteur populaire, le champion des raconteurs de bonnes histoires, le joyeux luron, ayant troqué son éternel portable contre une communication céleste, avait fait place momentanément à un personnage que je ne soupçonnais pas, comme s'il était déjà parti pour l'autre monde en compagnie de notre copain défunt. A la fin de la cérémonie, il redevint disert comme d'habitude. Lorsqu'il disparut quelques mois plus tard, je ne pus m'empêcher de penser que, sentant sa fin proche, il avait reconnu le terrain". L'anecdote et l'apparente frivolité cachent des abîmes. Ne pas hurler de désespoir, les voisins dorment.

  • De Zola à Ronald Laing

     

     

    2421.- Le monde de Shakespeare, comme celui de Kafka, est cette cellule de prison dont parle Pascal, d'où chaque jour les détenus sont extraits pour marcher vers la mort.

    Lionel TRILLING

     

    2422.- Je vous ai dit qu'il fallait comprendre un texte pour le traduire ; j'ajoute qu'il faut le traduire pour le comprendre. Marqueterie.JPG

    Mme HUPÉ

    Corrigé thème latin degré B – CNTE, série 3, Année 1976 / 77

     

    2423.- Un homme, en France, ne peut se trouver seul avec une femme, sans craindre de passer pour un sot, s'il ne la conquiert pas.

    Emile ZOLA

    Les Rougon-Macquart – L'argent – ch. IV

     

    2424.- Ah ! la joie d'être, est-ce qu'au fond il en existe une autre ? La vie telle qu'elle est, dans sa force, si abominable qu'elle soit, avec son éternel espoir !

    1. loc. cit. ch. XII

     

    2425.- Delectabat ludere (j'adorais le jeu) et vindicabatur in nos (et j'en étais puni) ab eis qui talia utique agebant (par qui faisait, bien entendu, tout comme moi.) Sed majorum nugae negotia vocantur, puerorum autem talia cum sint, puniuntur a majoribus, et nemo miseratur pueros vel illos vel utrosque (et personne n'a pitié ni des enfants, ni des hommes, ni des uns et des autres).

    saint AUGUSTIN

    Confessions I -IX, 15 Trad. Pierre de Labriolle

     

    2426.- Jussisti enim et sic est, ut poena sua sibi sit omnis inordinatus animus.

    1. Ibid. XII, 19

     

    2427.- Compensation à une vie rendue austère par les contraintes religieuses et sociales, la fête médiévale est, pour une part, un héritage des Saturnales romaines, témoin les dates, entre Noël et l'Epiphanie (ce sont des fêtes de décembre), la place des danses, le cri d'Evoé qui rappelle le cri en l'honneur de Dionysos, mais de nature différente, débordement salutaire pour permettre à l'homme d'exprimer ses penchants refoulés dans la vie ordinaire, "afin que la sottise qui est notre seconde nature et paraît innée à l'homme pût au moins une fois l'an se donner libre cours. Les tonneaux de vin éclateraient si, de temps à autre, on ne lâchait la bonde, si on n'y laissait pénétrer un peu d'air. Nous tous, les hommes, sommes des tonneaux mal joints que le vin de la sagesse ferait éclater, s'il se trouvait dans l'incessante fermentation de la piété et de la peur divine. Il faut lui donner de l'air afin qu'il ne se gâte pas. C'est pourquoi nous nous permettons certains jours la bouffonnerie pour ensuite nous remettre avec d'autant plus de zèle au servide du Seigneur."

    Jean DUFOURNET

    Direction de travail – Série 2 du CNTE – "Adam de la Halle" – V – "Le rire dans Le jeu de la feuillée" – B.- "La fête populaire et Le jeu de la feuillée"

    citant une circulaire de la faculté de théologie de PARIS du 12-02-1444, cette circulaire citant à son tour les partisans de la "fête des fous", qu'elle voulait abolir.

     

    2428.- On n'a que trop tendance à considérer comme "normal" l'individu qui refoule ses instincts les plus naturels pour se conformer à une société "anormale".

    Au dos Du "Moi divisé", de RONALD D.LAING

    trad. Claude Elsen

  • Chez Eddy Bellegueule

    "Laura

    "Devenir un garçon passait nécessairement par les filles." L'auteur ici passe au stade supérieur de l'analyse : tout un chacun subit ce rabotage, social, inévitable, ignoble, auquel nous sommes tous soumis à des degrés divers : concilier ce que nous sommes avec ce que voudraient les autres. Et nous le faisons subir aussi nous-mêmes. Cependant, ne noyons pas le poisson : ici, comme pour les fous, pour les ballettomanes, la persécution et le regard de travers sont particulièrement virulents, sont allés jusqu'aux coups. "J'avais rencontré Laura cette même année où les deux garçons avaient quitté le collège. Elle venait d'emménager dans une famille d'accueil d'un village voisin. Sa mère avait décidé d'abandonner la garde. Je ne sais pas s'il y avait une raison particulière, peut-être était-elle, comme ma mère, fatiguée d'être mère." Observez bien cela, ô bien-pensants qui voudraient réinculquer les bonnes et vraies valeurs dans notre société pourrie, n'est-ce pas : vous qui blâmez cette invasion de l'individualisme au détriment du collectif et de la cohésion sociale, aaaaaamen.

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    Je défendrai toujours l'individu, le déviant, le pas comme tout le monde. D'ailleurs personne n'est "comme tout le monde". Tout le monde en crève de vouloir "faire comme tout le monde". Oui, nous nous soucions des aûûûûûtres, mais laissez-nous le faire à notre manière à nous. Alors, cette fille ? "Peut-être même qu'elle était allée jusqu'au bout de sa lassitude. Laura me disait simplement Elle veut pus de moi ma mère, j'aimerais bien vivre avec mais elle veut plus.

    Laura avait une mauvaise réputation au collège. Elle était de ces filles de la ville - puisqu'elle y avait d'abord grandi avec sa mère - qui en surgissant dans le village provoquaient des réactions hostiles en raison de leur façon de parler, de leur mode de vie, de leur façon de s'habiller, provocante pour les habitants de la campagne. Les femmes qui attendaient devant l'école : Une gamine, ça ne devrait pas s'habiller comme ça aussi jeune, c'est pas respectueux, les enfants : Laure c'est une pute. Le rejet dont elle était l'objet me la rendait plus accessible. Je l'avais choisie pour parvenir à ma métamorphose.

    "Je me suis rapproché d'elle d'abord par l'intermédiaire de l'une de ses plus proches amies, qui vivait près de chez moi." Oui, choisissez vos "autres", seulement si vous en avez l'envie ou le besoin. N'allez pas vers n'importe quel autre par culpabilité, parce qu'un imbécile vous aura fait la morale. Vous n'avez pas envie de fréquenter un Arabe, un juif, une Bretonne, un maçon, une écuyère, ne le faites pas. Mais alors, par pitié (nous ne débordons pas le sujet tant que vous le croyez, car ce livre est une somme de toutes les intolérances), si vous ne connaissez pas les juifs, les Auvergnats, les agricultrices, fermez-la, dites simplement "je ne les connais pas", sans rajouter non plus "et je n'ai pas envie de les connaître" ce qui gâcherait tout, simplement : fermez vos gueules.

  • De Bataille à Rousseau

    1. - Précisément, la pauvreté de la poésie, ou de la religion, dépend de la mesure où l'introverti les ramène à la hantise de ses sentiments personnel
    2. BATAILLE « Willliam Blake » - «La souveraineté de la poésie »

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    1. La loi, froide par elle-même, ne saurait être accessible aux passions qui peuvent légitimer la cruelle action du meurtre.

    Marquis de SADE

    La philosophie dans le boudoir 1795

     

    2041.- Sans scrupules – si nous n'avions le souci d'observer de lourds interdits – nous ne serions pas des êtres humains. Mais ces interdits, nous ne saurions non plus les observer toujours- si parfois nous n'avions le courage de les enfreindre, nous n'aurions plus d'issue. Il s'ajoute que nous ne serions pas humains si jamais nous n'avions menti, si nous n'avions pas, une fois, eu le cœur d'être injuste.

    Georges BATAILLE

    La littérature et le Mal - « Proust »

    « La Morale liée à la transgression de la loi morale »

     

    1. - La vie professionnelle d'un être, si elle est sa part publique, est aussi sa part secrète, où opèrent des magies venues du plus profond de lui et où la passion peut s'assouvir autant, sinon plus, que dans l'amour.

    Félicien MARCEAU – Creezy

     

     

    1. - Face à la vérité, le doute n'est pas permis.

    Ferdinand LOP, éternel candidat et maître ès canulars ; Maximes

     

    2044.- Je sais ce que je veux être quand je serai grand.

    Un rien du tout.

    Mais je ne peux pas.

    Parce que ça briserait le cœur de ma mère.

    Alors je serai médecin.

    Et je rendrai ma mère fière de moi.

    Mais au fond de moi, je serai un rien du tout.

    Comme ça elle aura ce qu'elle veut et moi j'aurai ce que je veux.

    Jules FEIFFER

    Bande dessinée. Un dessin par ligne. Paru dans « Charlie » n° 56 de septembre 1973

     

    Novembre 1974

     

    1. - Je me levais avec le soleil, et j'étais heureux ; je me promenais, et j'étais heureux; je voyais maman, et j'étais heureux ; je parcourais les bois, les coteaux, j'errais dans les vallons, je lisais, j'étais oisif, je travaillais au jardin, je cueillais les fruits, j'aidais au ménage, et le bonheur me suivait partout : il n'était dans aucune chose assignable ; il était tout en moi-même. Jean-Jacques ROUSSEAU

    Les confessions