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Le Singe Vert - Page 45

  • Les Goths, épopée

    Les Huns leur tailladaient les talons, et les ont donc poussés au sud du Danube. Serait Goth désormais quiconque descendait d'un grand-père du clan, et non plus d'un territoire. Passage, rétrécissement, du pays à la simple tribu. Et voilà comment se fabriquent les séries de BD et les jeux vidéos. Qui servent à quelque chose, eux, bande d'ignares. « Bien que la confédération tribale des Tervinges  se fût ainsi ouverte à des éléments non gothiques, elles étaient en même temps divisées politiquement et culturellement. » Eh oui ! on s'était perdu de vue, mais tout de même, on se visitait, on se mariait entre cousins-cousines, pour éviter le repli génétique sur soi ; et de plus, disait l'ours, on acceptait des éléments étrangers !
        On les nommait « goths » eux aussi. « Le juge avait pour tâche d'empêcher la dissolution de la gens, du kuni, en période de crise. » Le juge était supérieur au pouvoir militaire. Il était garant de la permanence des débris, afin que les morceaux restassent entier. Le juge était civil, le « roi », le « reiks », n'était que militaire ; sinon c'était le foutage sur la gueule permanent. « Nous possédons en effet pour la période d'Athanaric des témoignages de mesures à la fois politico-militaires et religieuses destinées à freiner la désintégration de la tribu, voire à inverser cette tendance ».  Athana-reiks était donc un roi, mais aussi un juge. En aucun cas un tyran capricieux, mais un chef respecté, entouré d'un conseil. C'est quand même lui qui avait expulsé les Sarmates vers l'ouest, il   
    ne faudrait pas l'oublier, enfin quoi... Et au lieu de se disputer entre Tervinges, il vaudrait mieux ressouder les liens, repasse-moi une corne de cervoise à 25°. Voir l'historien Ammien Marcellin. Latin. « De même que les « noms spéciaux » gothiques, de même que la Gutthiuda des Tervinges et sa magistrature, le kuni et ses dirigeants autonomes ne survécurent pas aux grandes migrations ». Vous ne m'en voudrez pas je suppose d'avoir oublié, dans ce flot de connaissances nouvelles, ce que c'étaient que ces fameux « noms spéciaux », les Tervinges étant aussi appelés « Greuthinges ». Tâchez de suivre, et apprenez que toute migration implique décomposition ou transposition culturelle.
        Nous sommes vers l'an 370. Un kuni, des kunjas. Ben y en aura pus. « La gens devint l'exercitus Gothorum », el ejercito, come se dice en España, l'armée. Les Romains jetaient les yeux sur ces peuplades qu'ils méprisaient, et craignaient : ils arrivaient à la frontière, ils commençaient à faire partie de l'histoire romaine, ils commençaient à exister, un peu comme les peuples Africains, lesquels n'existaient pas, c'est bien connu, avant l'arrivée des Blancs - « et la communauté » notez bien « pluri-ethnique des Tervinges devint l'armée des Goths », pour faire simple, « toujours pluri-ethnique, mais dirigée par un « vrai » roi », chef militaire et politique : comme ça, c'était clair.  Les Romains ne vont tout de même pas se prendre la tête dans ces complications indigènes : l'armée sera «le peuple en arme », comme à Rome, et je ne veux voir qu'une tête.

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        C'est donc le moment, chers auditeurs s'il en reste, de considérer ce qu'est Le Harjis, armée tribale. « Tant que les Tervinges, nous dit Herr Wolfram, connurent une « paix barbare », leurs armées étaient petites » : de même, les Romains avaient connu la « paix romaine », la « pax romana » : selon la loi anglo-saxonne par exemple, 35 hommes constituaient une « armée », 42 pour l' « armée » bavaroise... « Elles étaient composées de troupes d'élite spécialisées », roquettes, lance-flammes, etc... 3 000 à 12 000 hommes pour les Wisigoths, tout de même ; ça grossit vite. D'ailleurs  une seule légion romaine du temps d'Ulfila » (ou Wulfila, traducteur de la Bible je rappelle), «(environ 3 000 hommes), était déjà considérée comme une armée, un harjis » - composée aussi de Germains mercenaires. « Ce n'est pas un simple hasard si seul un thiudans biblique avait vingt mille guerriers sous ses ordres » - le thiudans est un chef, un juge ; mais « biblique » ? qu'ès aco ? Les renseignements que nos vous communiquons sur l'armée gothe, nous les tirons de la Bible ; des fragments de Bible traduite en gothique par l'incontournable évêque de Gothie, Wulfila, qui inventa pour son peuple l'écriture gothique, et le fit entrer dans l'histoire.   
        Mais tout ce qui est dit en hébreu ou en grec n'existe pas nécessairement en langue gothique ! Le traducteur est donc obligé de transposer des notions religieuses par exemple, ou militaires (car on parle de guerre dans la Bible), dans sa langue ! C'est ainsi que le « juge » d'Israël est traduit ou plutôt approché par le terme thiudans, qui lui correspond plus ou moins. Et voilà comment l'historien, qui se double ici d'un linguiste, parvient à entrevoir ce que c'est que l'armée gothique... à partir d'une traduction de la Bible ! Donc, un reiks, un rex, simple chef d'armée, ne pouvait avoir sous ses ordres qu'un petit nombre de soldats, 3 000 nous dit-on, tandis qu'un juge, un thiudans, autorité à la fois politique et religieuse, chapeautait le chef d'armée, commandant 20 000 hommes au nom de la Divinité ! « Lorsque les armées tribales des Goths – et pas seulement de ceux-ci – sont mentionnées sans exagération » pour faire joli, le chiffre de trois mille hommes est presque toujours avancé. » Pendant que j'y pense, « gothique » a fini par signifier « ignorant » ; d'où le style des cathédrales « gothiques », style « ignorant », comme le disaient les cons classiques français, bien après la disparition des peuples dont nous parlons actuellement, et qui avaient bien d'autres soucis que de construire des cathédrales en pierre... « Cette catastrophe » (la migration des Goths antiques avec les Huns au cul si j'ai bonne mémoire, ils auraient même traversé le Danube sur la glace) « fut d'ailleurs d'une telle ampleur que les Goths perdirent leur première grande monarchie, et, à jamais, leur unité tribale ». (Clovis plus tard se fera baptiser avec 3 000 hommes).
        Et pour finir, ces deux phrases qui vous laisseront sur votre faim : « Lorsque les Tervinges s'acquittèrent de leurs obligations de fédérés en fournissant trois mille hommes, les Romains eurent bientôt l'impression que tous ces guerriers goths étaient des nobles. Selon Eunape, ils portaient une cotte de mailles qui les faisaient ressembler à des guêpes, avec « un rétrécissement au milieu, tout comme Aristote le dit des insectes ».
        C'est tout pour aujourd'hui les petits, faites de beau rêves avec l'Histoire des Goths de Herwig Wolfram, chez Albin Michel, collection L'évolution de l'Humanité.

  • Romantisme à deux balles

    Jeanne repose sa prose, Soupov : "Ca m'étonnerait qu'on publie ça - On en imprime de pires" dit la Naine et Jeanne refourre les feuilles dans le dossiers toutes phalanges frémissantes bande de biques pourries. Cadavres imminents - bon titre - Marciau la Naine s'est remise à ses mots croisés - la Soupov : noisette de cerveau frit dans la graisse - pétrification.
            J'aime l'automne et ses silences

    De l'atelier de Jean T..JPG


            L'enchantement de ses douleurs
            Et les muettes confidences
            Que le fruit murmure à la fleur...
            ......
            C'est la forêt enceinte et jamais maternelle
            C'est ce zéphir ami que provoque quelqu'un
            Pour chatouiller les seins sous les chemises claires
            ...
            ...la vie court vers son destin
            L'UNIVERS DE L'HOMME SE MEURT !
        Le bras de Jeanne retombe et le jour baisse :
            Feuille-fille est destituée
            Feuille-fille est prostituée
    - Jeanne lit pour l'ombre, chantant la pluie, les chiens mouillés - demain la chambre, demain l'âtre et les ragots, demain la gloire – Soupov, tu n'écoutes pas. Soupov répond qu'elle a tout écouté ma pauvre, mais qu'elle n'ira pas jusqu'aux éloges : "Trop "Lamartine"...! "la forêt enceinte... chatouiller les seins... destituée, prostituée - on le sent venir d'un kilomètre" - l'infirme atteint sur ses genoux sa pipe qu'elle commence à bourrer. Jeanne alors s'aperçoit que Gretel porte le même tricot qu'elle-même. Retournée sur son siège, Soupov atteint l'interrupteur, l'ampoule s'éclaire, la Naine en compense l'éclat par l'allumage du lampadaire. Pas d'extérieur ; ni radio, ni télé. Quelques comptes rendus d'obsèques édentées ravinées de rides - Jeanne observe Soupov, ses yeux de chien de boucher, son double menton où l'œil cherche les filets de sang ; Soupov à qui ses mains éternellement posées sur les genoux morts confèrent des allures de sphinx vulgaire.
        Expiant quelque crime antérieur à sa race – et vous vivrez de mots, pour dans les siècles des siècles. Pourrie d'éternité. Marchant immobile vers sa Reine à naître. La seule vérité, c'est qu'on va toutes crever - toutes à la fois ou l'une après l'autre. On ne s'attendra pas beaucoup. Jeanne tirait des martingales. Quelle idée pense Gretel Si c'est pas malheureux... Elle ajoutait que l'infirme aimerait y passer en dernier pour emmerder le monde mais la première à partir,  assurément, entraînerait les autres – Il te faut des morts pittoresques n'est-ce pas – des bons mots, des faux départs – Jeanne réplique : Tu t'imagines avoir tout ton temps ? Soupov parie qu'elles passeront à l'éternité, toutes sans exception.
        La Naine veut tirer les cartes – jure ses grands dieux qu'il n'y a rien ni personne là-haut ni autre part et tape le jeu sur la table : Ce qu'il y aura quand tu seras morte ? exactement la même chose et peut-être mieux Marciau s'interrompt pour fixer la Soupov qui craint de toutes ses forces de laisser échapper son secret pendant l'agonie "On dit n'importe quoi à ces moments-là" répète l'infirme "Et ce serait vrai" dit la Naine Vous ne saurez rien dit Soupov je vous enterrerai toutes. La Naine: "On te foutra du coton hydrophile dans le cul". Gretel exige un beau tombeau de marbre à dorures, avec son fils et ses petits-enfants, avec du Bach et du Verdi, et des grandes couronnes à perles violettes.

  • Patapouf pouête pouête

    Daxon est peut-être en perte de vitesse. Il a sans doute négligé le développement fulgurant des ventes par internet, envoyant toujour à sa clientèle d'amples catalogues. Empruntant cependant aux dessins de plusieurs émissions télévisées, elle oppose sur deux pages deux tenues vestimentaires sur deux femmes, Annie et Anna. Sur celle de gauche, cette dernière expose un look casual, ce qui signifie "apparence négligée", tandis qu'à droite cette sexagénaire présente une "apparence élégante" ou look smart,en anglais, mais avec un ordre des mots français. Ce qui frappe d'abord, c'est la coiffure : nos deux ménopausées exhibaient d'informes ondulations. Anna se voit remodelée par une coupe au rasoir, à mèches efilées faussement décontractées, dégagée sur l'oreille, sans doute éclaircie.
        Au lieu d'étaler à gauche une large face franche et fatiguée, elle s'en cache la moitié de sa main gauche, comme si elle pouffait de rire, ce qu'elle fait. Elle se présente tournée d'un quart, souriante, l'œil tout vif de sa transformation. D'autre part, sa robe d'avant, rouge parsemées de fleurs des champs, marquée par une ceinture au-dessus des hanches et aggravée par un volant transparent, se voit avantageusement troquée contre un petit haut vert bouteille, exposant toujours le bras, mais replié vers la bouche comme nous l'avons dit. C'est bien plus vivant, bien plus spontané, du moins d'apparence. La femme sérieuse sait donc rire, et tend de son bras droit, pour nous le gauche, une veste négligemment exposée , tout a fait assortie à son pantalon, et susceptible d'être enfilée sur ses bras nus en cas de coup de frais.
        Les motifs respectent son goût pour le décor floral, vert pomme et rose foncé, mais aligné de façon plus verticale et stricte : les jambes de pantalon, légèrement écartées mais pieds à plat, suggèrent une sveltesse correspondant au retombé du corsage, tenu par le col et négligemment présenté. Pour en finir avec ce bras replié sur un sourire, notons qu'il fut largement libéré par la suppression de trois lourds bracelets. Et voilà comment l'on transforme une fausse battante, qui arrive en fin de pas, la main protégeant le sexe, en jeune grand-mère souple et digne, souriante et décontractée, sachant toujours jouer de sa féminité. Fin, également, des sandales à lourds talons compensés de liège, au profit de haut talons carrés.

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        En bas, l'observateur observe une demi-contradiction : le "look" est maintenu, mais casual devient "détente" (ce qui n'implique donc pas condamnation), et le look smart est devenu "look classe". Compliments à la styliste, et à la photographe.

  • Epinette et pures calomnies

    Le peu que j'aie tenté moi-même à l'épinette lui plaît, bien que son regard sur mes doigts me trouble (il s'accoutume lui-même à s'exhiber, en prévision de ses concerts) - il suffit dis-je étourdiment d'y laisser errer ses doigts, et de soi-même l'instrument produit ses harmonies. Jean-Benoît s'assombrit, voyant là quelque amoindrissement de ses talents. Il est pourtant facile de mal jouer de l'épinette, et je n'avais nulle intention de le blesser. Mais Jean-Benoît compositeur me semble plus à même d'émouvoir à cordes pincées que frappées. Sans doute pense-t-il le contraire.
        Au fond du corridor s'ouvre un jardinet nain pouvant tout juste contenir une table de 8 et ses sièges, où nous avons mangé un jour d'été avec Marine et les parents de Jean-Benoît toujours vivants en ce temps-là, tous serrés comme des brêmes ; sa mère avait tout fourni, cuisiné, disposé. Nous étions à l'abri du chaud, sous la tonnelle et les haies de sempervirens.

    PHYSIQUE ET VETEMENTS DE Jean-Benoît Couple penché.JPG
        Son ventre pendouille au-dessus de la ceinture. La chemise à carreaux n'arrange rien. Benoît grignote sans cesse. Il porte une barbe négligée, "à la Debussy", sans la moustache. Il porte en toute saison d'ignobles chemises de "gentleman farmer", et malgré cela ne dégage aucune odeur de sueur. Il est vrai qu'il fume d'infects cigarillos pourris de goudron. Il les alterne avec des pastilles de Vichy, qu'il m'offre souvent. Au début nous puisions à pleine paume dans des écuelles garnies de cacahuètes et de noix de cajou. Son budget ne le lui permet plus. Mais il offre toujours d'affreux nectars de menthe en hauts cylindres de métal.  J'ignore comment il a fait connaissance avec la voisine de ses parents, rue Succursale, autre ancien lotissement de phalanstère.

    L'AMIE PASCALE
        Nous l'appellerons Pascale. Sa couënne, à elle, résiste à tous les régimes. Elle observe un mélange très personnel de diététisme et de religiosité composite  : elle prie l'Univers et s'exprime avec une componcton de pasteur genevois. Une fille serviable, totalement généreuse, parfaitement estimable. Reçoit chez elle une femme après l'autre, mais se ferait tuer plutôt que de reconnaître son "orientation" comme on dit. Quel homme de toute façon voudrait de cette barrique au faciès de colonel, aux cheveux en brosse ? Parfois j'accompagne Pascale à la gare. Nous parlons un peu de tout. Pour voir, je laisse aller ma main, en changeant de vitesse.

  • Revenant

    31/01/2016

    Deux pages de Peace

        Nous allons vous proposer un long passage commenté, vers la fin du mouvement, lorsque tout est perdu, mais qu'il faut tenir ne serait-ce que pour le baroud d'honneur, et non pas le "barou", bande d'ignares. Certains passages sont en italiques, peut-être pour indiquer ce que l'on pense, à l'intérieur. Mais vous savez, tout n'est pas justifié. Il faut surprendre le lecteur, le bombarder.
        "Du carrefour de Euston Road et Warren Street. De Grosvenor Streer jusqu'au Centre opérationnel des services secrets, à Ashford, Kent...
        "On avait envoyé Malcolm à Lisburn, Ulster...
        "Au poing à six doigts qui tenait et serrait. Comprimait et écrasait jusqu'à ce que...

     

    CE TABLEAU EST D'ANNE JALEVSKI

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        "Tout soit flou. Tout soit mêlé. Difforme et estompé.
        "Dans les ombres du fond où les vérités et les mensonges, les promesses et les menaces, les voix et les silences, les prières et les malédictions ne faisaient qu'un...
        "A Lisburn, Ulster...
        "De là, tout murmurait. Tout raisonnait. Tout gémissait...
        "Ces voix venues des ombres, ces silences et ces espaces, ces vérités et ces mensonges, leurs promesses et leurs menaces, les prières de Malcolm et ses malédictions...
        "Une muraille assourdissante, assourdissante, de bruits horribles, horribles...
        "Le M15. Le M16. La Special Branch. Le RUC¤ " - ("Royal Ulster Constabulary : police d'Irlande du Nord, essentiellement protestante et unioniste" – il faut nécessairement un lexique, en fin de volume, pour bien nous faire comprendre, à nous autres du Continent, l'arrière-plan spécifiquement britannique d'un tel conflit, l'imbrication des syndicats, groupes représentatifs, références et autres éléments de base, que nous ne pouvons saisir de toute façon qu'en partie : mais visiblement, il y a d'un seul côté toutes les formes de l'idéologie réactionnaire, y compris les pistolets-mitrailleurs eux-mêmes...). L'armée et le SAS – poursuit David Peace.
        "Jusqu'au moment où tout est devenu un long, long, hurlement...
        "Une longue, longue succession d'endroits et de noms, de terreur et de trahison..."
        Ce n'est donc pas du lyrisme à la Zola, mais c'en est tout de même, par accumulation, par distorsion, par mise en œuvre magistrale de la dimension épique, voire cosmique : le combat se poursuit entre anges et démons, jusque dans les nuées, jusque dans les tempêtes crâniennes. Et voici ces noms, comme des champs de bataille meusiens, comme des monuments aux morts – dans la répression des Irlandais cette fois :
        "Derry. Le Bogside. Belfast. Les Lower Falls. Shankill Road. Chichester-Clark. Faulkner. Stormont. Le McGurk's. Le Dimanche sanglant. Widgery. Le Vendredi sanglant. Le gouvernement direct. L'opération Motorman. Sunningdale. L'Ulster Workers' Council. Dublin. Monagham. Guildford. Manchester. Le Miami Showband. Tullyvallen Orange Hall. Whitecross. Kingsmills. Mme Marie Drumm. Le capitaine Robert Nairac. L'Ulster Unionist Action Council. L'hôtel La Mon. L'Irish National Liberation Army..." - tous ces noms éminemment évocateurs pour tout combattant pour le respect des opprimés, en Irlande ou sur le sol anglais. Italiques :
        "Dirigé ou non dirigé, officiel ou non, reconnu ou pas...
        "Sources et services ; agents et informateurs, information et désinformation...
        "Changements de codes. Changements de nombres. Changements de noms. Changements d'endroits.
        "Changements de bandes, mais le boulot restait le même...
        Caractères droits :
        "En Grande-Bretagne ou ailleurs. Près ou loin. En Angleterre ou en Rhodésie. Au Yorkshire ou en Ulster...
        Italiques  :
        "Le boulot restait le même. Toujours le même...
        "Dans les ombrezs. Dans les silences.

        Ici changement de paragraphe, caractères droits :
        "Ce sont les journées les plus dangereuses. Les marchés financiers sont en crise et désorganisés ; les actions ont perdu sept milliards de livres ; les taux d'intérêts de base ont augmenté de douze à quatorze pour cent. Il y a eu des appels à la constitution d'un gouvernent d'union nationale. D'un gouvernement de réconciliation chargé de guérir les plaies de la nation. Echos des journées sombres. Le Premier ministre et son Cabinet ont lancé une offensive à la télévision...

        Italiques :
        TV Eye. Weekend World. This Week. Next Week. A Week in Politics... (toutes ces fameuses tables rondes télévisées pour endormir le peuple)
        Caractères droits :
        "Le message est fort. Le message est clair...
        Italiques :
        "Pas de bla-bla. Pas de pardon. Pas de bla-bla. Pas de pardon.
        Droits :
        "Sans zone d'ombre. Sans ambiguïté. Sans équivoque.
        Italiques :
        "Explicite.
        Droits :
        "Le Juif fixe la télé. Le Juif sourit au visage du Premier ministre. Mais le Juif ne peut se concentrer...