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Livre - Page 19

  • L'Egypte ancienne

        Le Dictionnaire historique de l'Egypte, par Pierre Norma, est paru dans la collection "maxi poche", section "histoire". Ces mots figurent en blanc, caractères droits pour le titre, obliques pour le nom de l'auteur, sur un rectangle bistre. Le nom de la collection et du format sont en bistre sur fond noir, carré, fendu en deux par une ligne bistre horizontale. Au-dessus règne un liseré bleu ciel profond de  5mm, le tout évoquant l'Egypte, par l'azur, par le sable du désert. En dessous commence le montage paysager : le ciel s'y trouve moins bleu, voilé de légères nuées fantomatiques, vapeur ou esprit émanés des pyramides figurant plus bas. Le rectangle vertical de la couverture se divise en deux représentations juxtaposées : un masque funéraire au premier plan à gauche, un paysage pyramidal à droite, décliné sur quatre plans en profondeur.
        Nous ignorons dans quelle mesure les Grandes Pyramides se trouvent insérées ou non dans un paysage urbain, voire bidonvillesque. Mais les intérêts touristiques et artistiques imposent selon nous une persistance du sable : en bas à droite, cette roche se présente sous un aspect âpre, c'est-à-dire, étymologiquement, constitué d'aspérités, de concrétions semblables à des semis de boutons mal rasés. Cela donne une impression de vérité brute, peu hospitalière, comme si le désert lointain, intact, avait pu dépêcher ici en ambassade son aspect rude et rugueux. Un vague aplanissement marqué d'un caillou d'achoppement peut figurer une espèce de voie d'accès, descendant légèrement de droite à gauche.
        Au-dessus, de faibles reliefs ébauchent un plateau de sable plus dur, une esquisse de vallonnement, dont l'échelle apparemment se situe au niveau de la silhouette humaine. Plus loin, plus bas, plus clair, le sable prend la douceur unie d'une plage. Alors s'élève, s'enlève, le premier triangle de la plus proche pyramide : munie de son enduit sous forme d'un arc de cercle surbaissé, comme un soleil qui se couche , aplani par la perspective (nous savons que rien n'est plus pénible qu'une ascension de ces gros blocs irréguliers). Puis l'enduit, moins atteint par les pas sacrilèges, recouvre le sommet, dont l'arête descend vers nous, coupée par le cadre de l'illustration.
        L'autre pan forme un triangle aplati, dont le haut seul a conservé l'enduit. Cela ressemble au souvenir que nous avons du Tombeau de Chéops. L'arête gauche de cette grande pyramide coupe l'arête médiane d'une autre pyramide (Chéphren ?) selon une technique impeccable, dégageant à son tour un pan, parallèle à la grande paroi de la pyramide de Chéops. mais, cette fois, isocèle. Au-dessus des deux monuments qui semblent se heurter, le zigzag immobile du ciel, et la rupture de plan que provoque l'irruption du masque funéraire. En gros plan donc par rapport à l'ensemble de cette couverture, le masque d'apparat présente la face bien connue de Tout-Ankh-Amon, dans sa partie gauche, à droite pour le spectateur.
        L'axe du masque se trouve

    Poupe.JPG


    légèrement décalé, pour éviter la perspective monotone, et semble ainsi se diriger vers nous, bien que le seul oeil visible reste fixé sur un au-delà lointain, par-dessus notre épaule gauche. La face d'or est bien reconnaissable, ainsi que ces barres parallèles délimitant majestueusement les traits du Pharaon...

  • Le surréalisme

    Rue de la Liberté à Talence.JPG

    BERNARD BENSERADE COLLIGNON
        Jamais on ne vit plus laide couverture. Télérama s'est toujours surpassé : on s'imagine à chaque fois que rien de plus laid ne pourra survenir. Faux. Cette fois-ci, la mesure est comble : un grand rectangle blanc, sommé de la mention « Télarama hors série », sur une feuille de papier grossièrement découpée, avec bandeau rouge indiquent une provenance d'emballage postal.  « 7,30 € » (c'est hors de prix, c'est moyennant de telles dépenses de prestige culturel que nous nous ruinons peu à peu et consciencieusement). Une pléthore d'indications écrites, « Sous le signe du rêve », toujours découpé, maintenu sur je ne sais par deux pinces à lettres rouges, au-dessus d'un débris mou de forme vaguement insulaire évoquant ces mystérieux plafond inflammable en  polyuréthène.     Regard méprisant et hagard d'André Breton affublé d'une paire de lèvres rougealèvrisées surdimensionnées, transformant le Pape en vieille pute surdentée. Barrant plus bas sur deux lignes inégales toute la couverture, l'inscription « LA REVOLUTION SURREALISTE », soit vingt-trois lettres découpées sous forme de fanions pendouillants, doublés de leurs ombres grises ; chaque lettre, irrégulièrement espacée des précèdentes ou suivantes, évoque le caractère subversif (« éminemment », cela va de soi) de la lettre anonyme composée d'éléments découpés. Fichée par une épingle à tête noire, ou rouge, ou blanche, ou bleue ; drapeau français ? non, car une épingle verte (quelle transgression !) met en relief le « A » occupant la place centrale de « SURREALISTE » -  simple effet de symétrie ; insistatif, puéril, surjoué.
        Sans oublier le label « France Culture », 7 euros trente (j'y tiens). Maintenant quelques objets, bien disparates. En haut à gauche, près de la première pince à linge rouge, un avant-bras bistre de poupée en celluloïd. On sait que leur dépeçage fut un grand thème du surréalisme, jusque chez Jean-Christophe Averty, excité du cheveu sur langue. Doigts courts, comme coupés du bout,  collés, impropres à la préhension. Une reproduction de monstre à-demi fœtal. A droite, aussi  tronqué, le boitier d'une montre (monstre) à chiffres romains, austère, en argent, comme en portait, au bout d'une chaîne, mon chef de gare de grand-père. Je vois très bien l'extrémité de la grande aiguille, ajourée comme une fibule terranovienne, le remontoir d'argent cranté, la chaîne repliée comme un serpent chronologique, le bord de page.
        Poursuivons par un entortillement de fil de fer blanc, autour du découpage, en  tout petit, d'un poisson rapporté sur une assiette. N'est pas Max Ernst qui veut, laborieux enfantillage. D'ailleurs, un dé en bois figure entre le panneau de « France Culture »et le code-barre, qui ne fait pas partie du décor et jure. Enfin nous nous en voudrions de ne pas mentionner, plombant l'angle inférieur droit de sa tonne de références, l'œil nécessairement « cacodylate », bleu à pupille noire, couleur purée de poireau énucléé, avec ces veinules harmonieusement disposées, maintenu par les doigts en bois d'un de ces modèles articulés servant aux peintres pour ébaucher leurs silhouettes humaines. Le tout nageant dans le papier glacé blanc cru, désordonné et douloureux, et nul voyant ceci n'achètera un magazine si mal foutu, sauce France Culture ou Télérama...

  • Rigardises obsessionnelles

    Mais pourquoi, cher collègue et néanmoins professeur de français, ne pas avoir mentionné que, tout de même, la discussion portait sur l'existence de Dieu ? C'était peut-être un point secondaire ? Sganarelle en habit de médecin, c'est-à-dire à l'époque de Molière, de charlatan, défendant l'existence de Dieu, c'était assimiler le prêtre au charlatan, n'est-ce rien que cela ? Don Juan riant de la sottise de son valet et attirant la sympathie du public en professant son athéisme, n'était-ce pas bien plus énorme et plus significatif que otutes les révoltes de valet du monde ?
        Si j'ai trouvé cette lacune chez quatre candidats qui me récitaient éperdument leur cours, ce n'est pas une coïncidence, mais les effets pervers de directives inspectoriales complètement stupides, qui visent à transformer l'explication française en exercice formel - les candidats mentionnaient gravement comme un fait de la plus haute importance que le valet vouvoyait le maître, tandis que le maître utilisait, je cite "la deuxième personne du singulier", qu'en ai-je à foutre, cher prof ? Dieu, vous dis-je, Dieu, Molière et sa folle audace, et non pas la grammaire.
        Et la conclusion était invariablement "Il faudra attendre le valet Dubois dans "les Fausses Confidences" de Marivaux pour qu'un valet se permette d'égaler et de dépasser son maître, alors qu'il eût fallu conclure sur de la métaphysique !
        Que dire aussi de ces explications sur Baudelaire,
    Mon enfant, ma soeur,

    Motos.JPG


    Songe à la douceur
    D'aller là-bas vivre ensemble...
    Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
    Luxe, calme et volupté


    BERNARD COLLIGNON  "LUMIERES, LUMIERES"     
    MICHEL OHL     "LA MER DANS POE"                    43 07 10     



    ne comportant pas la moindre, je dis pas la moindre allusion à la musique, à l'envoûtement baudelairien ? pas même au fait que ce texte est en vers, et quels vers !  des explications où l'on se contente de me dire que le refrain "résume ce qui précède" !  Quel con ce Baudelaire, de répéter trois fois la même chose ! Gâteux, sans doute.
         Gâteux aussi le prof qui faisant étudier en classe "Nuit rhénane" d'Apollinaire, où il est question de filles, d'or et de Rhin, n'a pas été foutu de mentionner le nom de Wagner à ses élèves ? Est-ce si difficile de faire un cours après s'être cultivé un peu, au-delà de la place du complément d'objet ?
        Ho ! collègues ! écoutez ma voix : quel est le but d'un prof de français : est-ce de disséquer savamment son petit texte en jargon universitaire de mes couilles, ou est-ce de donner à la jeunesse qui ne l'a plus le goût de la belle littérature,  et même le goût de lire ? Fût-ce Michel Ohl, car même s'il ne brigue foutre pas l'honneur de se retrouver au programme du bac, n'en est pas moins un excellent technicien plein d'âme à ras bord ? Moi je vous demande seulement de lire. Pour "La mer dans Poe", mettons que j'étais pisse-froid ce jour-là. Ca se lit par petites gorgées, vous verrez, ce n'est pas si nul, c'est même excellent, mais voilà, hein, bon.
         C'est intellectuel. Et ce n'est pas pour ça que je ne l'ai pas aimé. Parce que moi, j'aime les intellectuels. Sauf s'ils se cantonnent aux jeux de mots et à la scolastique étroite. Allez, ça leur passera. Ils ont le bagage pour ça. Et ceux qui disent du mal des intellos, bande de cons, je les mets à quatre pattes sur mon bureau, je leur écarte les cuisses, je me bouche le nez, et je... MUSIQUE

  • La Presqu"île de Gracq

        A présent nous voici dans cette presqu'île, où la route s'achève en boucle cerné de maisons basses, un pignon vers soi, l'autre vers le marais. Nous entendons les plates qui accostent, le choc de la gaffe sur le ponton comme un signal de fin de pièce, sur la scène. Et ces "comme", "comme", "ainsi que", récurrents, inlassables, qui ne cessent re ponctuer le lent et long récital de Julien Gracq, "à la façon" des reprises de souffle d'un Zamfir au-dessus de sa flûte de Pan. Au début l'auditeur, envoûté par les notes, ne le perçoit pas ; puis il n'entend plus que cela, ce chuintement organique, mouillant, répugnant "comme" une soupe qu'on aspire. Il faut à nouveau que s'oublie cette contrainte humaine, respirer, pour que l'on retrouve la jouissance de la pure musique.
        Ainsi doit s'accomplir l'itinéraire à travers l'initiation, l'envoûtement chez Julien Gracq, où tout est métaphore, trans-position, où tout renvoie aux autres mondes de perception, le parquet au pont de navire, les ponceaux à des soubresauts de la terre, la mer à un fourmillement. Puis ce second voile s'écarte pour la mélancolie, la mélancolie de la jouissance (et la jouissance de la mélancolie, c'est obligé) : car cet homme, de sexe masculin (qui est la presqu'île), et pourvu d'une belle voiture, "maison roulante" avec tout le confort, n'est qu'une sensualité aiguë, par tous les pores, lui qui traîna partout sa tronche banale que défigure une tumeur appelée "grain de beauté".     On ne lui connaît pas d'autre partenaire sexuel que sa femme. Il possède une maîtresse, Irmgard, "il me regarde", ou plutôt se trouve possédé par elle. Il l'aime, et ce qu'ils font tous deux sur la couche exotique d'un hôtel de Bretagne l'enchante et l'enchaîne, plénitude amenant lassitude, et le laisse, à la fin de l'étreinte ou de l'absence, sur l'extrémité de sa presqu'île...  "Comment la rejoindre ?" - ainsi se termine la nouvelle éponyme du recueil. Et je ne sais si elle est venue. La femme reste aussi inaccessible dans son plaisir que dans son absence. L'homme pour la femme, apparemment moins, du moin s il n'en transparaît rien dans leurs écrits ou leurs fantasmes.
        La nature elle-même n'est pas plus sûre, livrée au cycle du soleil dont l'obscurité triomphe, "comme" une flaque résorbée qui toujours finit par ressourdre et se répandre, au pied des murailles de Guérande cernée de marais. Le soleil n'en finit pas de se coucher, Irmgard de se faire attendre, la lumière de descendre. Julien Gracq fut longtemps mon seul amour, lignée de Flaubert, sans ironie, sans légèreté, mais avec la même glu de l'âme : ce mal de vivre que Sartre appelait "bourgeois", quand il n'est que de l'homme. J'aurais aimer composer comme Gracq. Il ne donne aucune leçon. Il ne connaît pas "la balance à peser les balances", il ne sait rien de la marche du monde et des hommes, rien d'autre que les découvertes des romantiques, ce qui déjà reste  insondable : l'homme
    seul devant l'amour, devant l'autre, devant soi. La Presqu'île de Gracq datée de 70 "ressemble" aux années 30 ou 50 qui les reflètent au-delà d'un conflit mondial - mais pas au-delà : juste avant que les lignes bougent, que le libertarisme ait enflammé, puis  sournoisement empoisonné la terre. Avant nos obsédantes catastrophes trop orchestrées par la sottise et le journalisme, qui sont souvent une même chose : le peuple se noie, les journaux télévisés lui renfoncent la tête sous l'eau "parce qu'il le demande". J'accuse les journalistes d'aide au suicide, et de non-assistance à personne en danger. La politique et la guerre, qui n'en est que l'accomplissement, n'interviennent chez l'auteur que "sous la forme" d'un vaste évènement tellurique, inévitable et générateur d'angoisse, d'une attente encore accentuée des choses, prolongement à peine accentué du cruel inaccomplissement des choses et de nous-mêmes. La bouteille et la mère.JPG
        Et l'horizon s'embrase aux lueurs des canonnades silencieuses du couchant – l'ai-je bien descendu... Gracq après bien des Vigny, bien des Victor Hugo, des Balzac même, auteur de Béatrix,qui se passe à Guérande, nous ont bercé de ces équivalences entre états d'âme et nature, ces liens entre l' "étroit espace clos" de la chambre d'amour qui l'attend et cet "entrelacs sournois de pensées et de gestes", du pressentiment d'un éternel retour.    Du vaste paysage où s'est allongé la journée jusqu'aux cloison d'une cellule érotisée  s'infiltrent "derrière lui" les similitudes crépusculaires qui le piègent. Il importera dans l'acte amoureux cette "nuit tombante" et ce frileux "sommeil de l'arrière saison" que la femme croit-il transforme en soleil d'aurore. Et dans un mouvement naturel et conscient, il "[sème] derrière lui toutes ces images de la solitude", en route vers une autre, "à la manière" d'un fantôme – ici la paraphrase rôde autour des métaphores : il "[court]" se prendre au vertige illusoire de l'union sensuelle, en prévoyant déjà sa fin, la souhaitant peut-être obscurément, crépusculairement. Il s'est rappelé récemment la vérité ou la rumeur du plaisir de l'homme naissant de son regard, et celui de la femme dit-on dans celui d'être vue.
        Alors "la chenille lumineuse d'un train glissa à l'horizon dans l'axe de la route"...

    Cette photo s'intitule "La bouteille et la mère", ce qui est d'une cocasserie suffocante.

  • Atalante aux cuisses nues

    Cette petite facétie sagittaire est rappelée dans une lettre où le poète sollicite un dégrèvement d'impôts : certificat de vérité. Ne manque plus qu'un raton laveur. Alors, comme le ton s'étiole, Sidoine Apollinaire se lance dans un sinueux rappel mythologique, sous forme d'énigme, avec un double balancement comparatif : tour de clown acrobate, rivalisant avec Alcon. Ce nom grec n'est pas une plaisanterie : un homme tua d'une flèche l'énorme serpent qui étouffait son fils. Plus fort que Guillaume Tell le Fictif. Il éprouva "plus" de crainte "que" l'enfant, nato (...) plus timuit, "enlacé par un serpent", serpentis corpore cincto. En même temps, il se montrait "moins habile à balancer ses traits", ses javelots, lui aussi, quand il ne s'agissait que de les lancer "contre l'ennemi". De plus (quel poète, ce Sidoine), il donna la vie et la mort à la fois !
     

    La terrasse en plongée.JPG

       De même Majorien délivrera-t-il l'Empire romain pris dans les anneaux étouffants des Barbares... V, 157, 60 08 08. Mais le corps du serpent et celui de l'enfant s'étaient tant emmêlés ! La lecture conjointe du grand Gibbon m'éclaire sur l'hypocrisie des occupants barbares, qui n'hésitaient jamais à outrepasser leurs droits pour peu que leurs caprices les en sollicitassent, et la complaisance des gouvernements romains qui les appelaient leurs hôtes et leurs amis... Pendant ce temps, Majorien donne dans le vide de grands uppercuts avec sa main gantée : decernere cestu. IL "fait du sport". Il écrase Eryx, immémorialement mort, et Sidoine déroule ses évocations de passé glorieux, invoque Sparte et le "gymnase de Thérapné" où Pollux "terrassa Amyctus sur les sables des Bébryces", dont je me fous éperdument.
        Sidoine était-il con ? Ou toute son époque ? Ou les milieux du pouvoir seuls ? Furent-ils tous ainsi frottés d'ail militaire, tandis que de puérils ludions poétiques leurs torchaient le cul de leurs babioles en tâchant de bouffer leur argent ? Me serais-je donc entiché d'un esprit frivole, nourri de sottises – "Quelle vigueur dans les jarrets !" s'exclame-t-il, Qui vigor in pedibus ! - plutôt le "jeu de jambes" des boxeurs. Comment peut-on extrapoler de la force physique à la capacité de soutenir un Empire ? Euryale dans l'Enéide prétendait-il à quelque gouvernement ? C'était le pédéraste de Nisus, tous deux périrent noblement ; voici "Parthénopée, fils d'Atalante", qui vient à la rescousse : un coureur, digne de sa mère, dont Sidoine ne peut s'empêcher de rappeler l'exploit cent fois relaté, accrochant ses wagons sans trève les uns aux autres pourvu qu'il puisse sans fin déblatérer ("lui dont la mère, volant sur la poussière d'Etolie, avait fait frémir Hippomène") - hélas ! nous seront encore infligés les épisodes de ce conte, sans en omettre un seul détail (Eryx, Pollux et Parthénopée ne furent qu'effleurés : il fallait bien célébrer quelqu'un ! Ce sera "la jeune athlète",
    Atalante, cuisses au vent, "sous les yeux du public frémissant".