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Rigardises obsessionnelles

Mais pourquoi, cher collègue et néanmoins professeur de français, ne pas avoir mentionné que, tout de même, la discussion portait sur l'existence de Dieu ? C'était peut-être un point secondaire ? Sganarelle en habit de médecin, c'est-à-dire à l'époque de Molière, de charlatan, défendant l'existence de Dieu, c'était assimiler le prêtre au charlatan, n'est-ce rien que cela ? Don Juan riant de la sottise de son valet et attirant la sympathie du public en professant son athéisme, n'était-ce pas bien plus énorme et plus significatif que otutes les révoltes de valet du monde ?
    Si j'ai trouvé cette lacune chez quatre candidats qui me récitaient éperdument leur cours, ce n'est pas une coïncidence, mais les effets pervers de directives inspectoriales complètement stupides, qui visent à transformer l'explication française en exercice formel - les candidats mentionnaient gravement comme un fait de la plus haute importance que le valet vouvoyait le maître, tandis que le maître utilisait, je cite "la deuxième personne du singulier", qu'en ai-je à foutre, cher prof ? Dieu, vous dis-je, Dieu, Molière et sa folle audace, et non pas la grammaire.
    Et la conclusion était invariablement "Il faudra attendre le valet Dubois dans "les Fausses Confidences" de Marivaux pour qu'un valet se permette d'égaler et de dépasser son maître, alors qu'il eût fallu conclure sur de la métaphysique !
    Que dire aussi de ces explications sur Baudelaire,
Mon enfant, ma soeur,

Motos.JPG


Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble...
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté


BERNARD COLLIGNON  "LUMIERES, LUMIERES"     
MICHEL OHL     "LA MER DANS POE"                    43 07 10     



ne comportant pas la moindre, je dis pas la moindre allusion à la musique, à l'envoûtement baudelairien ? pas même au fait que ce texte est en vers, et quels vers !  des explications où l'on se contente de me dire que le refrain "résume ce qui précède" !  Quel con ce Baudelaire, de répéter trois fois la même chose ! Gâteux, sans doute.
     Gâteux aussi le prof qui faisant étudier en classe "Nuit rhénane" d'Apollinaire, où il est question de filles, d'or et de Rhin, n'a pas été foutu de mentionner le nom de Wagner à ses élèves ? Est-ce si difficile de faire un cours après s'être cultivé un peu, au-delà de la place du complément d'objet ?
    Ho ! collègues ! écoutez ma voix : quel est le but d'un prof de français : est-ce de disséquer savamment son petit texte en jargon universitaire de mes couilles, ou est-ce de donner à la jeunesse qui ne l'a plus le goût de la belle littérature,  et même le goût de lire ? Fût-ce Michel Ohl, car même s'il ne brigue foutre pas l'honneur de se retrouver au programme du bac, n'en est pas moins un excellent technicien plein d'âme à ras bord ? Moi je vous demande seulement de lire. Pour "La mer dans Poe", mettons que j'étais pisse-froid ce jour-là. Ca se lit par petites gorgées, vous verrez, ce n'est pas si nul, c'est même excellent, mais voilà, hein, bon.
     C'est intellectuel. Et ce n'est pas pour ça que je ne l'ai pas aimé. Parce que moi, j'aime les intellectuels. Sauf s'ils se cantonnent aux jeux de mots et à la scolastique étroite. Allez, ça leur passera. Ils ont le bagage pour ça. Et ceux qui disent du mal des intellos, bande de cons, je les mets à quatre pattes sur mon bureau, je leur écarte les cuisses, je me bouche le nez, et je... MUSIQUE

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