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Le Singe Vert - Page 10

  • Rêveries, pleines d'abour à rat mort

    04 06 2019 Rêveries d'avenir

    Wi-Fou-Wo, succès.

    D'où vient ce goût des femmes mûres ?

    amour,femmes,avenirJ'ai plus (ou autant) besoin de protéger que de l'être.

    Amour resté en bouton pour ma mère, ne demandant qu'à s'épanouir pour une autre ?

    N.B. Désir plutôt de se blottir, de cunnilingus... ---> Honorer le pénis de la mère, se concilier ses grâces.

     

    Ma mère était mon père, mon père était mon frère.

    Désir en tout cas de sécurité : une femme mûre ne m'en fera pas voir comme une jeune fille.

    Une délation est à craindre.

     

    Imaginer une conversation entre moi et Bernadette, qui aurait 18-20 ans, seuls, comme j'aimerais, où nous rappellerions ces moments : “Suis-je encore un salaud pour toi (vous) ?”

    J'aurais encore du désir pour elle ; mais les scènes érotiques avec la Bernadette de 20 ans seraient imaginées. A la fin, une ellipse comme : “Elle dégrafa son soutien-gorge...”

    Rappeler des épisodes par la conversation.

    Promenade avec mon père = faire l'amour avec mon père.

    Fellation : emmagasiner sa force

    m'humilier d'en avoir douté parce que je me sens coupable

    1. mon “viol” de Claude, de Cyrille.

    Me rappeler comme j'étais, pâmé, pensant à cet instituteur-vampire.

    Je ne trouvais pas mon père assez sévère, assez puissant, tant ma mère l'avait diminué ; peur de l'orage, des éclairs (il tonne en ce moment, justement).

    Le désir que mes parents meurent : commun avec l'humanité...

    J'aime me faire peur avec des histoires de mort.

    Devenu plus lucide – avec d'autres femmes, je verrai…

  • Un château, et hop ! Stockholm

    Habiter un château n'est pas une sinécure ; il y faut beaucoup d'argent, consolider les murs, toujours vivre en travaux. Les tuiles scellées frémissent : qu'à cela ne tienne ! je marcherai dessus, le manuscrit sous le bras, j'escalade les pierres d'attente, gagne un rang de faîtières, passe de toit en toit - plutôt risquer ma vie, par intempestive glissade, que d'affronter ces gens que je ne vois pas, qui m'intimident d'autant plus. Lorsque je reviendrai de ma lecture, ayant récolté de l'estime, je pourrai les affronter tête haute, et me voici enfin dans la mansarde convenue : la fenêtre en était ouverte. Alors, d'un petit transistor que je portais en collier, je fais sortir une petite musique, bien que je ferais mieux de ne pas me rendre vulnérable.

    C'est en effet de la folie. Eteignons cela. Une pièce déserte. Une autre. Une autre encore. Un couple de domestiques me croise, apeurés : je leur murmure de ne pas me révéler. Ils entrent dans une autre pièce, en ressortent, toujours accrochés l'un à l'autre, avec la même expression d'acquiescement craintif. Dès qu'ils ont de nouveau quitté la pièce, je 'aperçois que leurs yeux m'ont, à la lettre, dénudé. Ce n'est pas une tenue pour présenter un manuscrit : rien d'étonnant s'il est perdu ! c'est être trop vulnérable, en vérité. Cette pièce où je suis, aussi nue elle aussi que les autres, donne à droite sur une pente boisée, ardue jusqu'à son sommet.

    rêves,voyages,SuèdeLa pente s'affaiblirait, deviendrait un plateau, que je parcourrais, revenant sur mes pas, délimitant tout mon espace plat où je règnerais, vêtu de branchages, beau et seul. Ce serait en Lozère, au mois d'août.

     

    51 11 02

    Lobström s'imagine voyager Ses déplacements observent une échelle assez réduite, bien que la France offre une grande variété. Il roule à vélo, car il est jeune, aux environs de Reims, en forêt. Les villages se succèdent, pour la plus grande joie des touristes américains, car la France et sa campagne ont été crées pour les regards américains. Et notre cycliste français a faim : voici un restaurant rustique à point nommé. C'est un Périgourdin qui s'est installé là, en contresens complet avec cette région rémoise. Il sert de la soupe agrémentée de vin, que 'on appelle "chabrol" ; et dans cette contrée de champagne, il se permet d'écouler une mauvaise vinasse.

    Alors, devant une assemblée de goinfres rougeauds et sans goût ni manières, le cycliste reverse son écuelle dans un énorme récipient commun, sous le nez d'un gros porc pétrocorien plus rubicond peut-être que les autres, qui se ressert dans ses restes mêmes et avale, à peine étonné. "Excusez-moi" lui dit Lobström, "de vous avoir en quelque sorte forcé la main". Le Pétrocorien, ou exilé de Périgueux, hoche la tête mais ne peut s'exprimer la bouche pleine. Le cycliste est calé ; il ne veut rien de plus. Sauf son vélo, qu'il retrouve à la rue suivante : un emprunt, passons. Deux kilomètres encore, et c'est une vraie grande ville, splendide, inondée, aux trottoirs étroits.

    L'eau parvient à tiers de roue, il se trempe, mais il pédale - un obstacle : pied à terre - mais une femme vient vers lui par une porte de bureau : "Laissez !" - se baisse et tire de l'eu sale une vieille imprimante, inutilisable à présent. "Après le coin, ça se gâte !" - en effet : la rue donne, en tournant, sur le quai lui-même inondé bien sûr : le fleuve est à un mètre à peine. Deux chaises de jardin, en plastique blanc résistent au courant, qui trace à leurs pieds huit petit sillages. Quand l'eau sera redescendue, restera le cadre architectural, magnifique, très "XVIIIe s." Il reste quelques étapes à parcourir. Lobström à présent habite la Suède ; mais il se souvient de ces régions françaises, où habitait son père, du temps qu'il négociait le vin de Champagne.

    Plus que cinq jours, et hop, Stockholm.

  • Ce fut ma vie

    1. 27 :

      Hibou, couteaux dga.JPG

    Vivre, c'est mentir. « Je t'empale tendrement » « Viens, on va les écouter ensemble - sac à foutre » - ou nous inventerions qu'un homonyme joue les trolls Djanem éprouve le besoin de me le, se le dépeindre répulsif. Il me faudra bientôt le prendre en pitié. Le faux pinçon sur la joue. Manipulation sincère pour l' « action » disent-ils. Ne jamais triompher d'un affabulateur. Allongés sur l'herbe à angle droit. Qui renonce à souffrir, renonce à aimer.

     

     

     

    1. 28

    Panne d'informatique. Noter Mensonge et vrai sont une même chose. Noter Le contraire de la vérité est la certitude.

    Les Trobriandais ne mangent pas ensemble avant le mariage. Tabou inverse pour Djanem. Nous contempler, alors ? L'homme ne "fait" pas jouir la femme. Les ramifications clitoridiennes. Nous sommes tous les deux "surveillés à mort". Arielle n'aime pas l'effet que je fais sur le couple opposé.

     

    1. 29

    Le carnet dans l'herbe. L'amour derrière la barrière, dans les hautes herbes sales. Les cuisses en pont-levis. Arielle ne croit plus en mes "promenades". L'incessante répétition du même ; nous retraçons toujours le même premier sillon. Si nous nous embrassons sur la bouche... Ne reste plus que la contemplation et la description.

     

    1. 30 : Secousses latérales et traits tirés, ma petite âme jaunâtre et fienteux. Poèmes de Djanem démolis par Lazare. La chute de Camus jugée ringarde. Derrière toute liberté se cache la gueule hideuse de Dieu.

     

    Je suis ses derniers 16 ans. Prends mon obstination pour de la relance, repartirait bien du début. Baba Sahib : "Tu as choisi d'être malheureuse ; remercie Dieu". Nils en fait, aurait fui.Je ne veux plus rejouer cela. Nous n'aurions pas risqué nos vies. Le chandelier dans le miroir. Nos baisers à l'ombre du grand mur, les pastilles. "Ne dis jamais que nous sommes dansle même sac" - le fourbe qui a tout souillé...

     

     

     

     

    1. 31

    On faisait la bégueule pour le motel ; plus de scènes avec Arielle. Les 12 € en pièces; le téléphone portable derrière la poste. Je ne veux plus refaire tout l'apprentissage d'une femme : nous n'avons plus le temps de vivre ensemble. Ma nouvelle vie de séducteur l'effrayait. Pour la première fois j'étais un homme. Don Juan l'athée recherche Dieu, Chérubin est en train de le vivre. Elle et moi nous réinventerions des vies. Je ne peux plus dire de mots d'amour à d'autres femmes. La femme trouve tous les hommes en celui qu'elle aime.

    La femme sexuellement peut toujours attendre. Je baise ma femme sans paroles ni plaisir.

    Djanem dévide sans trêve ses enfances.

     

    1. 32 : J'avais l'air d'un fou quand je désirais. "Je t'aime" hurlait-elle quand j'éjaculais. Si tu ne laisses pas venir à toi les femmes, elles te refusent. Journaux de Goncourt et d'Amiel. Elimination du vieil Adam. Vignette de la maison que nous achèterions. "Je sais très bien ce que j'ai" dit-elle. Savoir analytique n'implique pas l'action.

     

     

    1. 33 : Arielle a fondu d'un coup. Tous répètent depuis 40 ans que nous nous aimons. Je ne m'en suis jamais aperçu. Nils horrible Kabyle roux ; je suis reçu par lui qui me trouve pipelette. Il n'a pas pu placer un mot. C'est lui qui a reconstruit Djanem. Apprends que nous avions déjà baisé. Dit: "L'enculé..." La sacoche oubliée sur la table.
  • Ce fut ma vie

    1. 27 :

      Hibou, couteaux dga.JPG

    Vivre, c'est mentir. « Je t'empale tendrement » « Viens, on va les écouter ensemble - sac à foutre » - ou nous inventerions qu'un homonyme joue les trolls Djanem éprouve le besoin de me le, se le dépeindre répulsif. Il me faudra bientôt le prendre en pitié. Le faux pinçon sur la joue. Manipulation sincère pour l' « action » disent-ils. Ne jamais triompher d'un affabulateur. Allongés sur l'herbe à angle droit. Qui renonce à souffrir, renonce à aimer.

     

     

     

    1. 28

    Panne d'informatique. Noter Mensonge et vrai sont une même chose. Noter Le contraire de la vérité est la certitude.

    Les Trobriandais ne mangent pas ensemble avant le mariage. Tabou inverse pour Djanem. Nous contempler, alors ? L'homme ne "fait" pas jouir la femme. Les ramifications clitoridiennes. Nous sommes tous les deux "surveillés à mort". Arielle n'aime pas l'effet que je fais sur le couple opposé.

     

    1. 29

    Le carnet dans l'herbe. L'amour derrière la barrière, dans les hautes herbes sales. Les cuisses en pont-levis. Arielle ne croit plus en mes "promenades". L'incessante répétition du même ; nous retraçons toujours le même premier sillon. Si nous nous embrassons sur la bouche... Ne reste plus que la contemplation et la description.

     

    1. 30 : Secousses latérales et traits tirés, ma petite âme jaunâtre et fienteuse. Poèmes de Djanem démolis par Lazare. La chute de Camus jugée ringarde. Derrière toute liberté se cache la gueule hideuse de Dieu.

     

    Je suis ses derniers 16 ans. Prends mon obstination pour de la relance, repartirait bien du début. Baba Sahib : "Tu as choisi d'être malheureuse ; remercie Dieu". Nils en fait, aurait fui.Je ne veux plus rejouer cela. Nous n'aurions pas risqué nos vies. Le chandelier dans le miroir. Nos baisers à l'ombre du grand mur, les pastilles. "Ne dis jamais que nous sommes dansle même sac" - le fourbe qui a tout souillé...

     

     

     

     

    1. 31

    On faisait la bégueule pour le motel ; plus de scènes avec Arielle. Les 12 € en pièces; le téléphone portable derrière la poste. Je ne veux plus refaire tout l'apprentissage d'une femme : nous n'avons plus le temps de vivre ensemble. Ma nouvelle vie de séducteur l'effrayait. Pour la première fois j'étais un homme. Don Juan l'athée recherche Dieu, Chérubin est en train de le vivre. Elle et moi nous réinventerions des vies. Je ne peux plus dire de mots d'amour à d'autres femmes. La femme trouve tous les hommes en celui qu'elle aime.

    La femme sexuellement peut toujours attendre. Je baise ma femme sans paroles ni plaisir.

    Djanem dévide sans trêve ses enfances.

     

    1. 32 : J'avais l'air d'un fou quand je désirais. "Je t'aime" hurlait-elle quand j'éjaculais. Si tu ne laisses pas venir à toi les femmes, elles te refusent. Journaux de Goncourt et d'Amiel. Elimination du vieil Adam. Vignette de la maison que nous achèterions. "Je sais très bien ce que j'ai" dit-elle. Savoir analytique n'implique pas l'action.

     

     

    1. 33 : Arielle a fondu d'un coup. Tous répètent depuis 40 ans que nous nous aimons. Je ne m'en suis jamais aperçu. Nils horrible Kabyle roux ; je suis reçu par lui qui me trouve pipelette. Il n'a pas pu placer un mot. C'est lui qui a reconstruit Djanem. Apprends que nous avions déjà baisé. Dit: "L'enculé..." La sacoche oubliée sur la table.
  • Tu me tues, Cydide

    Il s'agit de la traduction de Roussel, plus fluide. Ce texte de Thucydide se lit lentement. Sinon ça coule tout seul, c'est dégueulasse. La couverture de ce livre de poche « Classique » présente une redoutable simplicité. Les motifs s'en détachent sur fond blanc. Au sommet, un liseré pourpre pâle, bien net, et une bande blanche, nette au-dessus, rugueuse au dessous. Un tracé vert cyanéen en effet, comme tracé au pinceau, laisse une trace capricieuse mais sans trop, dans un souci de reconstitution cnosssienne, et déroule vers le bas trois boucles pointues en forme de vagues dextrogyres.

    Cela donne sur le blanc, et à l'endroit cette fois, trois creux de vagues symétriques, mais qui pourraient aussi bien représenter à leur tour des vagues qui se lèvent, empanachées d'écume. Donc, le creux et le relief s'intervertissent en fonction du regard. Il me semble que cette frise était adoptée à Cnossos, du moins ce qu'Evans a pu en épargner. En bas de la couverture, le même phénomène se reproduit, en bleu profond tirant sur le violet. C'est le bleu qui monte, cette fois, celui de la mer Égée par exemple, et le blanc, le vide, le ciel, ce qu'on voudra, qui occupe la position supérieure.

    Nous voyons à quel point le réalisme et le symbolisme se chevauchent, pour un résultat ornemental aquatique particulièrement adapté, et prégnant. Harmonieusement disposés, les signes graphiques, par leur raideur honnête, contrastent avec les caprices de la nature maritime : THUCYDIDE, plus bas « La Guerre du Péloponnèse » avec deux « n » comme en grec ancien, Tome 2, et dans l'espace entre deux vagues, l'écusson rectangulaire arrondi du Livre de Poche Classique, ce que l'on appelle à présent un « logo », en bas à gauche. L'auteur est en noir, le titre en pourpre clair ainsi que le bandeau du haut.

    La muraille dga.JPG

    La mise en page est sobre, et tout se terminerait là, s'il n'y avait ce petit rond noir au motif blanc et figuratif. Il n'a pas pour vocation d'exciter l'observation, mais de faire intervenir l'humain et le divin dans l'ordonnancement plus ou moins géométrisé de la nature maritime. C'est un cercle, un « tondo », comme on dira au XVIe de nos siècles. De part et d'autre d'une lance verticale, un prêtre en robe, à droite, et un guerrier en jupette hellène à gauche.

    Le soldat, courbé, les genoux fléchis, semble recevoir une couronne glorieuse, avec l'humilité qui convient ; son front est ceint d'un bandeau blanc. À ses pieds, au sol, son bouclier bombé. Le prêtre,barbu, détourne le regard et présente son profil droit. Son bras tend la couronne, et l'autre, le gauche, se replie à l'horizontale, en retrait. En 1964, le crédit iconographique ne figurait pas encore sur le volume. Nous supposons que ce vase existe, d'où le metteur en page a tiré ce détail, réaménagé en cercle. Nous saurions alors pourquoi le prêtre détourne le regard, maintenant de son poignet gauche un bâton sacramental qui vient croiser en oblique, devant le bouclier posé, la lance verticale. Le guerrier incliné tient de la main droite un triangle blanc qui serait peut-être un pan du grand manteau de prêtre. Rappel de l'Iiade, sans aucun doute.