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  • Chexpire

    Ce soir, La nuit des rois sur ma scène de mon théâtre (rigolam). Vais-je y comprendre quelque chose. Pour "Le songe d'une nuit d'été" que des programmateurs ras du sol s'obstinent à programmer, impossible de comprendre quoi que ce soit (in French, I precise). Cette pièce est la plus mauvaise de Shakespeare que je connaisse, elle ne cesse de patauger dans le convenu le plus galvaudé, avec une incohérence de première bourre. Autrement dit on se fait chier dans les grandes largeurs. J'ai la flemme de regarder un résumé sur Gogleuh... on verra bien ! "Beaucoup de bruit pour rien" : je ne comprends pas. Pourquoi faire tant de manières, Branagh lui-même joue en mode suraigu avec une vraie voix de tapette, j'abandonne au bout de vingt minutes, les sous-titres d'ARTE sont rigoureusement illisibles, "il faudra leur dire". De Shakespeare je n'aime que Roméo et Juliette, parce que là, je comprends; Hamlet, ras le bol.

    Bon, c'est de la mauvaise foi ! Ce qui me hérisse particulièrement, c'est qu'un autre génie est mort ce jour-là, très exactement, en 1616 : CERVANTES. Ce n'est tout de même pas de la merde non plus, CERVANTES, hijos de puta. Eh bien rien, NADA, que dalle. Tous pour les anglo-saxons, RIEN POUR L'ESPAGNOL, qui est bien répandu aussi sur la planète que je sache, me cago en sus madres a todos. Cette injustice me révolte. Alors, en anglais : FUCK OFF, en espagnol QUE SE VAYAN TODOS A HACERSE FOLLAR, et en portugais (tant qu'on y est) VAI TE FUDER... 

    Première vision d'Uzerche.JPG

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  • Le trou du quizz

    Etes-vous une femme ? 
    				Oui        _
      				Non        _

    Plot d'Uzerche.JPG

    				Autres     _
    Aimeriez-vous être 
    				Pute         _
    		        	Cultivatrice         _
    			Strip-teaseuse     _  
    Vous masturbez-vous ?
    				Jamais      _
    				Jamais      _
    				Jamais      _
    Aimez-vous les hommes ? 
    				Ben…        _
    				Euh...       _
    			C'est-à-dire...      _
    Votez-vous
    				A droite   _
    				A gauche   _
    				Au centre  _
    Votre mec porte-t-il 
    
    				A droite   _
    				A gauche   _
    				Au centre  _
    Votre tour de poitrine
    				90 C         _
    				85  D        _
    				A   10       _
    	----->    		cuirassé coulé.
    
    
    
    
    	    Le Docteur Pascal Matz habite chez lui clos. Il est âgé de 42 ans. Grand et chauve, couronne 
    bouclée grisonnante et fêtard, nombre de maîtresses incalculable, du moins pour un homme.
    Fut également marié. Divorcé à ses torts ; Karine née Bretzelheimer donna au sieur Matz la quantité,
    considérable en Occident, de trois enfants, de sexe indéterminé – ce matériau fera l'objet d'une autre
    narration.
    En ayant donc par-dessus tête et bête de tant de passades extraconjugales (ces mélanges
    d'hommes et femmes ne me font plus ni chaud ni froid, rien de tout cela n'étant survenu de
    toute ma vie, ni ne me semble chez les autres présenter la moindre vraisemblance : je ne vois
    en moi que désert sexuel et tout autour de moi), Karine obtint la garde exclusive des trois garçons.
    Certains pensent qu'elle épousa son avocat, qui aime bien les enfants. Les enfants en général.
    Ils vivraient dans le Cantal : au bout du monde - le Docteur Matz connaît la route : en remontant
    vers le nord-est par Fumel et Rouget, on gagne vite Aurillac, voire St-Flour. Mais à quoi bon.
  • Hippopotame et poussière


        Il est perché dans la poussière, jeune, égaré, la tête énorme et pourtant résolue. C'est un hippopotame en cire dure, gris comme il se doit, je ne l'ai pas épousseté depuis des lustres, il me regarde de ces yeux bornés qu'ils ont tous lorsque rien ne vient le déranger. Son visage est rectanguleure, au chanfrein démerurément large, avec deux trous pour les naseaux sur le renflement du mufle, deux seins inversés par le creux de leurs aréoles. Au sommet pointent les oreilles, rejointes par un occiput en forme de joug allongé. le tout trapu comme il se doit. La lumière se marque également au-dessus des narines, et à l'heure qu'il est, le soleil étale sur le gras de la poussière un chemin d'échine ample et large, prolongeant le gros cou par un angle fuyant de 15 à 20°.
        Le fanc gauche seul visible s'arrondit dans l'ombre, sans autres plis que la hanche, à peine, et le garrot, juste indiqués et convergeants sans se toucher vers le bas. Quatre pattes courtes plantées en symétries marquent un territoire étroit, indisputé, sur le carré noir d'un amplificateur. L'ensemble de l'animal est insignifiant, compact, banal, tout petit et passif. Voir de l'âme là-dedans serait spéculation. Cela ferait 8cm, sur 4 de haut. Le socle fut déjà décrit : 15 cm sur 20 peut-être, avec une haute façade d'un cm d'épaisseur, et plus noir. L'angle le plus éloigné se fait manger par la perspective de mon écran, clair et fonctionnel sans plus.
       Mon chien Pataud.JPG C'est un amplificateur, concentrant l'ouverture et la fermeture du son, les aiguës, les graves, et d'autres fonctions obscures aux profanes du tympans. Cinq boutons tournants ou cliquants (les plus petits aux deux bouts du rayon) en attestent. Mon petit-fils a tout réglé, avec mission de "ne plus toucher à rien". Pouirtant certaines émissions que j'ai enregitrées "bousillent", par saturation. J'ai donc touché au bouton des graves, afin de reconnaître et comprendre ma voix trop peu éloignée du micro enregistreur. Pourquoi cet appareil si volumineux ? Je me souviens d'une mode, vers les années 86, où de vastes gaillards colorés trimballaient sur leur épaule de longs parpaings noirs et mélodieux, l'oreille collée à la membrane vibratile : c'était du rap, ou du reggae, à fort volume.
        Parfois le matériel est dilaté, pour garantir une qualité, pour bien montrer qu'on n'a pas négligé, qu'on n'a pas pleuré comme on dit par ici, la matière. D'autres fois, la miniature sera privilégiée. Ce gros parallélépipède (mot qui me ravissait étant gosse) porte à son sommet, dans la poussière donc, ce minuscule hippopotame massif recouvert lui-même de cette gluanteur négligente et négligée, que je nettoierai aussitôt ce travail fini. Entre ses quatre pieds, l'animal recevrait la vibration de cette grande pierre plastique et nore, sorte de Kaâba des sons. Empressons-nous d'être absurde en signaant, sur tout le devant, ce pont de pantalon de marin, tendu sur un cercle, portant en majuscule à son sommet la mention THRUSTMASTER, "maître de confiance", maître en fidélité acoustique ?
        ...Mon anglais m'a trahi ; confusion avec to trust. Il s'agit d'un "pousseur" de son, d'un "booster", pour demeurer sur le sol anglais. "Pousser", "introduire", "fourrer" : le baiseur d'oreilles. Le défonceur de paroi. Ah bon. Avec, sous le rang de boutons, un mignon marque-page montrant la tête d'un panda, grosse peluche aux yeux pochés, sur fond vert. L'hippopotameau n'a pas bougé. Il attend le coup de lingette. Il sera remplacé, car j'en ai d'autres, une petite collection, pour laquelle nous  nous montrons difficiles. Je ne me souviens plus du jour de son achat. "Son œil noir me regarde", il n'a rien d'amoureux, juste une ébauche de conscience, dans une masse impénétrable, compacte, neutre, inexpressive, hébétée.
        

  • Décryptage de Saint-Simon

        Décryptons : pour ce couple, il était agréable d'être à Versailles mais pas à la cour. Il est donc vraisemblable qu'ils appréciaient la proximité du roi et les agréments de Versailles, mais que le cérémonial hypocrite et pesant leur coûtait. A moins qu'il ne soit question, plus vraisemblablement, de Rouvroy et de son épouse, "fille de la sous-gouvernante des filles de Monsieur". Nous voyons mal en effet la Princesse de Conti en personne s'ennuyant de la cour! Suivons donc le sort de cette parentèle aux goûts modeste : "Pour en être" (de la cour), "c'est-à-dire des fêtes et des voyages de Marly, il falloir pouvoir être admise à tabe et dans les carrosses comme les femmes de qualité", ce qu'une simple fille de sous-gouvernante ne pouvait être ; c'est ce qui manquoit à l'agrément solide de sa vie, et c'est ce qui eût été de plain-pied son mari étant de ma maison. Eh oui ! à femme déclassée, mari déclassé ! "Ma maison" !
        Comme il dit cela ! Lui dont la noblesse ne remonte qu'à Louis XIII ! dirait-on pas qu'il parle de son valet de chambre ! ces distinctions étaient de la première importance, autant que de nos jours l'antiracisme ou l'immigration forcenée, dont tous nos descendants feront des histoires drôles. La cour est un jeu d'échecs : j'aime autant ce jeu-là que celui de Poutine en Syrie. Adoncques, l'épouse Rouvroy se voit tenue pour secondaire. Le Rouvroy "se mit donc à me faire la cour dans les galeries, puis à venir quelquefois chez moi les matins, en homme qui me faisoit sa cour comme à un ami de M. de Pontchartrain, pour son avancement dans la marine.
      Marie, le graveur avait un petit coup dans le nez.JPG  Monsieur de Saint-Simon est bien condescendant. Ridicule non pas. Nous avons nous aussi nos rites. Mais nous ne les voyons pas. Comment croyez-vous donc décrocher une conférence au Salon Mollat de Bordeaux ? c'est toute une stratégie, que personne ne m'a dévoilée ! en ce temps-là du moins, le mécanisme était visible : il fallait "faire sa cour". Ensuite le jeu se brouillait, mais les principes étaient bien clairs. A présent, chacun singe la démocratie, mais la féodalité règne partout en maîtresse - ne le répétez pas... La féodalité, système de protection mutuelle, est après tout la formation, le développement naturel de tout groupement humain, de toute société - prenez garde ! ...le déclarer vous classera irrémédiablement parmi les complices de Hitler. "Je le rrecevois civilement" - Rouvroy, pas Hitler ; je lui fis même plaisir utilement, et autant que je pus, néanmoins toujours attentif à ses propos et à ses démarches, dans le souvenir très présent de ce qui s'étoit passé de ses soeurs avec mon père".
        ...Qu'il n'aille surtout pas gaffer, ce con, en remettant sur le tapis les prétentions de ces deux femmes que Saint-Simon le père avait éconduites avec pertes et fracas. Si vous soutenez quelqu'un, prenez bien garde non plus qu'il ne vous double par des prétentions intempestives, ou qu'il ne vous compromette par ses indiscrétions. Faire en sorte que votre protégé reste votre protégé, qu'il vous dépasse s'il veut, mais qu'il vous tire ensuite en haut. Cela ne s'appelait pas encore un renvoi d'ascenseur. Faire un renvoi dans un ascenseur est d'ailleurs un malotruisme majeur vis-à-vis des autres passagers. "Cette conduite dura ainsi quelques années sans aucune mention que d'avancement" - Saint-Simon n'ayant peut-être pas été aussi zélé qu'il le prétend.
        Ou bien son parent n'ayant pas suffisamment de mérite, de naissance, de facteur belle gueule, que sais-je ; "et moi, toujours poli, mais toutefois en garde de l'attirer chez moi". Quelle obscure patience. Quel ténébreux machiavélisme chez ces petites gens qui se croient grandes. Saint-Simon war ein Möchtegern. "Enfin, cette année, sur la fin du carême, piqué de la promotion de marine" (à voile) dont j'ai parlé, il me vint faire ses plaintes avec vivacité, s'applaudit d'avoir tiré son fils de la marine pour le mettre dans le régiment des gardes, et ajouta que, par tout ce qui lui en revenoit du duc de Guiche et de tous les officiers, il espéroit u'il ne me feroit pas déshonneur, ni au nom qu'il portoit." "Le cave se rebiffe !" Lui au moins s'occupe de sa lignée, tandis que notre auteur le regarde avec hauteur, malgré les années qui passent.
        C'est ainsi que nous piétinons tous au pied des escarpements qui nous interdisent l'ascension. Ici, l'escarpement est un grand mât. Saint-Simon reste intraitable. A la moindre allusion à son nom, il avait décidé de se cabrer tout net : psychorigide... "Nous descendions le degré, moi pour aller dîner à Paris, et lui m'accompagnant." Préparons-nous à une belle scène d'humiliation : Saint-Simon  ne voudra pas se montrer inférieur à son père... Mais il s'est contenté de faire la sourde oreille..."Tentative d'un capitaine de vaisseau d'être reconnu de ma maison", tel est le sous-titre...

  • Suite à "Fédora"


    R. 86 :
        Nous avons toujours été des admirateurs masochistes. Les autres voulaient nous améliorer, mais pour notre bien ! "Il suffit de vouloir". Cette fière Amazone m'aimait donc ?

    R. 87 :
        "Tu ne t'es donc jamais rendu compte que je te draguais ?" Je ne note que ce qui me rassure, je pianote du Claude François, "tougoudoup", présentation.

    R. 88 :
    Cet homme déclame "tougoudoup, tougoudoup" – cela veut dire attention à la mort derrière-toi, reste méfiant, et garde-toi de vivre." Les âmes ayant tout renié sombrent par la bonde de l'oubli éternel.

    R. 89, 90, 91 manquantes.
    R. 92 :
        Omer me confie ses textes poétiques.

    R. 93 :
        Une vieille est amoureux de lui. Monsieur fait le dédaigneux, comme moi jadis Gare St-Jean. Qui pardonne les humiliations que j'ai fait subir ? Le vieille ivrognesse du palier des Terres Fermes. Omer deviendra adulte et jouera dans le bac à sable.

    R. 94 :
        Les Bruxellois repartent sur la Côte. Mes explorations tandis qu'Arielle pionce. Les goudronniers en bas de pente, l'ermitage pour l'instant désert, la cloche sous son épais grillage.

    R. 95 :
        Chats faméliques de Grèce, d'Arcueil sous la pluie, de Laroque-lès-Ganges. La Vierge en plein soleil, la boulangère de Sumène, les fêtards en panne d'essence. Exposition de St-Romans.

    R. 96 :
        Photo d'Arielle sous les branches. Avec Te-Anaa nous vivrions dans une petite maison aux volets bleus. Ganges, le petit banc près du transformateur, le "magnon", le glas, les glaces.

    R. 97 :
        Le vieux couple baba cool poignant ; le barbu saluant tout le monde. Le couple mal assorti dans la barque à Villefranche. Le bouquiniste de Ganges propose une exposition, nous voyons celle du peintre aux écailles de poisson.

    R. 98 :
        Je flingue avec désolation le peintre sur son livre d'or. Le peintre de Bergerac qui me traite de connard. Les spectacles qui vous relâchent aussi démunis qu'avant, ma scène après Bakhti sous les murs d'Avignon.

    R. 99 :
        "Ce n'est pas mon ami" à un Noir. Lydie recule sur le gand escalier. Fédora s'imagine faire l'homme en la rudoyant sans cesse. Minuscule appartement rue de la Cavalerie. Elimination des animaux, pour que Lydie surtout n'aille ni s'attacher ni se consoler. "Je veux qu'on me soit reconnaissant"...

    R. 100 :
        Après un si grand crime, je n'ai plus qu'à disparaître. Tous les inconvénients de la ville, tous les inconvénients de la campagne. A Montpelllier, il y a des hommes. Moi je ne vois que ce qu'on veut faire pour moi. N'ai pas acheté "Le secret de grand-mère".

    R. 101 :
        Tombereaux de hargne. "C'est toi la merdeuse". Les enfants "répètent tout comme un perroquet". Dans le Putois j'ai fait connaissance d'une petite fille. Le soutien-gorge sur la tête, le boute-en-train de L'été meurtrier.

    R. 102 :
        Nous avions oublié notre appareil et 600€. Arielle est devenue Miss Buchenwald. Piques aigres-douces et baffe dans la rue. Fédora abandonne la danse et ses yaourts, Olegario bouffe la merde de ses gardiens.

    R. 103 :
        Olegario a expédié le douanier. Chansons âpres aux thèmes traditionnels. Fais un enfant à la fille de sa maîtresse. "Ce livre et cette photo traînent là, mais ce type ne m'est plus de rien." Lydia et Fédora l'ont tout de même mytifié.
    R. 104 :
        Sont allées au Brésil. Mon arrivée à Montpellier, le trimballage de la valise à roulettes. Fédora me raccompagne à l'hôtel et baise avec moi.  « Maman, quand est-ce que je pourrai coucher avec un mec ? » Fédora est « humiliée » par notre saleté chez nous - moi aussi, par la haine qu'elle déverse sur sa petite-fille. Peut-être suis-je resté trop indifférent à la formation de ma fille à moi.

    R. 105 :

    L'escalier au plastique.JPG


        Fédora n'a pas la moindre notion du massacre qu'elle perpètre. J'éclate hors de propos. J'espère en une résilience de Lydie, je suppose un droit de visite d'Olegario. « Arielle n'est pas une vraie amie, elle interrompt toujours les coups de téléphone ». Je ne pense pas que Lydie se précipite au-devant des caméras comme les Noirs sous l'apartheid.