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Esotérisme oraculaire, carrément

Cette pyramide, ou cette flamme, étant le volume, le solide, le plus simple, engendre à son tour les autres solides : l'octaèdre, huit côtés, le dodécaèdre, 12 côtés, l'icosaèdre, vingt côtés. Noter que le cube, selon Platon et Plutarque, ne peut être engendré par une combinaison de volumes impliquant la pyramide. Pourquoi ces interrogations ? Pour tenter de connaître, en définitive, la forme des éléments de ce jeu de construction, de l'univers. La forme des atomes. Grâce à nos microscopes électroniques, à diverses découvertes inaccessibles aux littéraires vaseux, grâce à divers raisonnements abstraits mais imparables (jusqu'à nouvel ordre) nous pouvons concevoir les atomes comme un mélange de corpuscules et d'ondulations.

Caveau ensoleillé dga.JPG

Mais je m'égare, comme on dit près d'Athènes, et nous apercevons les confins du mystère : les Antiques raisonnent, comme en Amazonie, à l'aide de rapprochements, de similitudes, de divinités intervenantes, de raisonnements analogiques. Ils posent les bases du raisonnement scientifique et logique, mais ce ne sont là justement que les bases, parasitées par toutes sortes d'obscurités métaphysiques. Aujourd'hui encore nous progressons, ou plus exacement nous avançons, de balbutiements en balbutiements : qu'est-ce que la vie et la mort, l'homme et la femme, le bien et le mal ? Examinons un passage de Plutarque, et voyons ce que nous pouvons en comprendre :

« Car c'est alors seulement, toté, que chaque multitude devient un nombre, lorsqu'elle se trouve cernée par l'unité. » On y va ? Pour compter, il faut avoir l'idée du « un ». Un plus un égale deux, et ainsi de suite jusqu'à la multitude, et même jusqu'à l'infini. Mais l'idée du « un », d'où est-elle venue ? Du pressentiment que notre univers est un, comme son nom l'indique, et qu'il entoure, qu'il cerne cette multitude qu'il s'agit de dénombrer. Donc le « un » à la fois nous entoure, nous cerne, nous comprend, ET se trouve à l'intérieur de cette multitude à dénombrer ; à la fois extérieur, le « un », comme principe, divin ou non, pressentiment, divin ou non, et intérieur à la notion de plusieurs, de pluralité.

Et le « un », par adjonctions progressives, engendre l'univers. L'univers non seulement arithmétique, mais l'univers dénombrable, l'univers matériel. « Si l'on supprime celle-ci, de nouveau la dyade indéterminée confond tout en détruisant tout ordre, toute limite et toute mesure » - amétronn veut dire « sans mesure ». La dyade est le contraire du « un » ou « monade ». Mais pourquoi la dyade, le nombre 2, serait-il le seul contraire du « un » ? Le passage du deux au trois est concevable ; c'est deux + un ; le grand mystère est le passage de zéro à un, ou mieux encore du

« rien » au « quelque chose ». Un autre mystère est le passage du « un » au « deux », du singulier au pluriel, et non pas au pluriel imprécis, mais au pluriel dénombrable. C'est en effet le passage du compact à la pagaïe, du pur à l'impur, du déterminé à l'indéterminé. Finalement, le mystère subsiste, après tout, en passant du « deux » au « trois », de « n » à « n +1 » : car ce « un », qui nous entoure, qui est infini, est également le plus petit nombre, qui permet de s'élever jusqu'à l'infini dans l'échelle des nombres, lequel finit par tenter d'atteindre tout l'univers. Autrement dit, 1 + 1 + 1 + 1 égale 1 ou tend, infiniment, vers 1.

Le Tout est 1, la divinité est 1, composés à leur tour d'une infinité de « 1 », donc l'infini est partout. Donc celui qui ne voit pas Dieu partout ne le verra nulle part, et celui qui voit le 1 voit le Tout, mais je reproche aux autres ce que je fais, c'est-à-dire mélanger allègrement l'arithmétique et la religion. Toujours est-il que je n'ai toujours pas compris comment la « dyade » (le « Deux ») peut tout dérégler, alors que les mêmes Grecs nous affirment que tout repose sur le 2 : attraction et répulsion, éros et antéros, étant le couple qui fait tourner le couple, en physique, et l'univers, en dernier ressort.

Et la suite se corse : « Mais, étant donné que la forme ne détruit pas la matière qu'elle achève et ordonne », en effet, une statue de marbre est encore et toujours du marbre, « il faut aussi que dans le nombre  se retrouvent les deux principes d'où naît la première et la plus grande de toutes les différenciations et diversités. » Nous butons sur une aporie : la dyade est-elle constructive, ou destructive ? Les deux mon adjudant : les constructions sont destructions, et vice-versa. Passer d'un nombre à l'autre grâce au « Un », c'est détruire le nombre précédent et construire le nombre suivant, grâce à l'unité. Nous arrêtons là nos élucubrations, et laissons nos graves philosophes explorer les arcanes du raisonnement.

Plutarque finit par justifier le « 5 », puisqu'il s'agissait de cela au début, de la façon suivante : c'est le premier nombre à unir le premier pair, 2, au premier impair, 3 – le « un » ne compte pas, car il est à la fois « un » et « tout ». Et voilà pourquoi les oracles disparaissent. Signé Plutarque, éditions des Belles-Lettres, collection Budé Athéna.

Commentaires

  • Des chiffres, vous en voulez ? Macron à 23´% Et Marine à 22%

    P***N, MAIS QU'EST-CE QUE VOUS F***Z EN FRANCE ???

    VOUS VOULEZ FINIR BELGE, HEIN ??? 1 + 1 + 1 + 1 ? BEN OUAIS, C'ETAIT AUSSI SIMPLE QUE çA... FN+1... UN BULLETIN DANS L'URNE+ UN AUTRE + UN AUTRE... FN+1, NOM DE ZEUS...

    Pourquoi je crie comme ça, moi ? Je deviens fou...

  • Surtout qu'on ne voit pas où vous voulez en venir : pour le FN, ou contre ?

  • Vous rigolez ou quoi ? Mais c'est vrai qu'en me relisant, il y a un doute.
    Et quand il y a un doute... on sait à qui ça profite... A L'EXTREEEEEME DROAAAAAATTT '
    Votez Le Pen, niquez l'antéchrist Macron.
    Demanez à votre femme, à vos enfants, à vos animaux domestiques... Bourrez les urnes si nécessaire.
    JEANNE AU SECOURS !!!!!

  • Ah ! enfin ! entre pratiquants de tous les degrés, on s'embrouille quelque fois. Suivons les conseils avisés. Je ne perdrai rien du débat.

  • Faites le pour les générations à venir.
    Pour qu'ils ne deviennent pas belges, esclaves de Bruxelles.
    Et je ne rigole pas ! Vous rirez moins quand vous serez belgifiés, croyez-moi.

  • Non, franchement, vous avez cru que je soutenais Macron ??????
    Je voulais dire qu'il fallait porter Le Pen à 30% au moins pour que ça soit bon. Le Pen à 21% c'est dérisoire, hélas.
    Là, Macron l'antéchrist a déjà deux points d'avance sur la blonde et tous les autres appellent à voter pour lui... d'où ma panique.
    En fait, je crois que les frites sont cuites pour vous.
    Si Macron passe, vous allez souffrir... je lis la presse bruxelloise et ils ne vous aiment vraiment, vraiment pas.
    VOTEZ LE PEN !

  • Oui, mais il ne faut pas que ça se sache. Voir les purs et durs de la gochapapa se précipiter dans les bras des banquiers m'épouvante de rire.

  • Ne vous en faites pas : je ne dirai rien, je vous couvre.
    D'ailleurs, si vous êtes pris, levez les mains en l'air et dites que c'est ma faute. On mettra tout sur le dos des Wallons, comme d'habitude.

    VOTEZ LE PEN ! ***Et tous ceux autour de vous aussi !*** BOUTEZ L'ANTECHRIST DEHORS !

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