Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Références perdues

     

    1. 34 :

    Djanem passagère se dérobe et m'ôte comme une robe, m'enduit d'amour et de salive. Narcissisme et foucade – où, l'égoïsme ?

    Je suis un instrument jouissant des circonstances.

    Le saint et le macaron dga.JPG

     

    1. 35

    Je brode mes amours sur l'absence. Djanem entrée en moi. Juste serrer à mort ma mère et m'en repaître, comme elle m'a broyé pour naître.

    Je boite au bord de l'abîme. Chacun soumis à sa loi. Notre amour est soumission, et contemplation alternées. Vois combien déjà nous avons vécu. Elles bâillent, nos idoles, veulent vivre comme nous, jouir comme nous, si tant est que nous jouissions - chacun, jadis chacun s'aimait sans se toucher. J'aurais voulu borner mes actes à mes agitations de croupe, sans autres projets d'existence ! voyez l'inconsistance...

     

    1. 36 : J'appelle « Djanem » toutes mes angoisses : de même pour Dieu ; agenouillez-vous, et vous croirez. .

     

    1. 37 :

     

    Premiers cours ; le volet contre la vigne, la naissance de l'amour. Corneille = « histoires de mecs ». Arielle dans le sourire sur son lit. J'accepte de Djanem les doux reproches.

     

    1. 38 : la psychiatre passe dans mon dos, puis dénonce mon « horreur du sexe ». Si j'étais ainsi abordé par des femmes, à mon tour je multiplierais les objections. « Mettre une femme dans son lit en 20mn. » - injection – injonction redoutables.

     

    1. 39 : La sagesse vient toujours trop tard. "Ceux qui ne veutlent pas comprendre". J'ai revu ma psychiatre sur un passage clouté. Leçon particulière en présence du mari de Djanem. Je voulais une infirmière. Ils se parlent l'un de l'autre, donc ils s'aiment. Et moi je crois qu'il ne partira pas.

     

    1. 40 :

    Arielle et moi parlons peu. Ne creusons jamais trop loin.

    Nils épie sa femme comme un Bartolo.

    . Je m'indigne, tout enfant, de trouver de l'amour dans les chansons, ne reconnais pas l'amour dans un récit de forêt canadienne. .

     

    1. 41 :

    Il n'y a que Djanem qui souffre. Emotion sexuelle vaut acte sexuel. Les très imparfaites poires à jus du bas de nos ventres. Un jour les scientifiques trouveront un meilleur moyen de jouir à coup sûr. Plus tu m'insultes et plus tu m'aimes : trop fort.

  • Trois flèches de Paris

     

    C'est signé "Lap." Au recto, trois flèches de Paris : la place de la Concorde et son obélisque "dépareillé", de Louqsor ; la tour Eiffel, plus petite en perspective ; la colonne Vendôme, avec sa boule à pointe terminale. Belles érections, minérales, métalliques, sur un ciel gris brouillard. J'en suis à ne plus savoir où se situe la place Vendôme par rapport à celle de la Concorde. Les Parisiens grouillent au pied de leurs monuments sans plus leur accorder une pensée.

    Ils ne méritent pas leurs monuments. Je ne mérite plus Paris. A gauche donc, le prisme décroissant de l'obélisque, rogné au bout du gland par le rebord neutre de la carte postale. Le plus sombre, le plus énigmatique, le plus indifférent. Rien de rien ne s'en distingue. Sourd et aveugle. Non loin, par un effet de perspective, évasée du bas, la tour Eiffel, à partir de son premier étage : d'innombrables croisillons de bas résille, tant de fois vue, distante et secrète, un peu moins haute. La plus intéressante silhouette est ce sommet de la colonne Vendôme, bien moins connu. On y voit du relief, du modelé, une lumière à gauche, sur un méplat horizontal, des reliefs de part et d'autre, évoquant vaguement des profils de taureaux gargouilliques aux pattes avant repliées, qui sont plutôt des palmes. La ville et la campagne dga.JPG

    Par-dessus l'entablement, une assise circulaire, une tige en bobèche, un bourrelet, une sphère ou globe astral, cerné d'un anneau à son équateur ; le tout surmonté d'une pointe à casque prussien. Et c'est tout. Ces trois flèches sont à contre-jour, sur un ciel blafard ; la tour Eiffel tire davantage son épingle du jeu, vu sa translucidité. La photo ne vaut que par son habileté. Lex-monstre de ferraille est présenté comme sujet central, plus proche de Louqsor que de Vendôme. D'ailleurs cette colonne devrait porter la statue de l'empereur ; est-il possible qu'il n'en reste plus qu'un piton vierge ? Qui lui rentrait dans le soubassement ? Quel est le con qui a fauché l'Empereur ? Où est passée la grille, où s'accoudent les touristes ?

    Mais alors, mais alors, qu'est-ce que c'est que cette construction ? Consultons le plan de Paris. D'abord, la place Vendôme est à l'est de la Concorde. Or la vue est prise depuis cette dernière place, qui a vu décapiter Louis XVI. Ce sommet ne peut être les Invalides, au clocheton découpé. Eh bien merde.

  • Pompée the Biker avait un phare sale

    Que de grandiloquences ! Ving-sept ans, puis mourir ! Lucain promettait, il entassait de belles et grandes images boursouflées, les digressions démesurées, mais nous ne savons plus, nous autres, nous représenter en vers ce qui remonterait à cent ans, comme la Guerre Quatorze. Nous n'avons plus de guerres civiles, une simple épuration de 45 à 50 ne sachant nous en tenir lieu. Moi qui m'émerveille d'une queue d'oiseau sur ma vitre. Des soldats osèrent se révolter contre César, lui représentant un peu tard il est vrai les douleurs que c'étaient de tuer d'autres Romains ; surtout, il était interdit, il était indécent de piller. César se piqua. D'après Lucain, il répondit avec raideur. Lucain en tenait pour Pompée, mais il n'avait plus que Néron.

    Escalier de Tulle  dga.JPGCent ans après. Il composait la Pharsale, qui fut en -48 le plus sanglant massacre des guerres civiles '(parfois la gent humanoïde s'excite, et puis on fait la paix). Pour l'instant, la soldatesque renâcle, puis recourbe l'échine, tend son glaive et sa gorge au Chef-Chef. Il régnait dans le milieu romain et particulièrement militaire un culte de la mort : une bravade. Puisqu'elle est inévitable, courons au-devant d'elle. Ainsi faisaient les Amérindiens. Admirons à présent la figure du chef, dans la traduction de M. Bourgery, sous de Gaulle : "Lui-même, tranquille et sans soldats, gagne Rome tremblante, déjà instruite à servir un citoyen en toge". La République est morte, plusieurs décennie de fratricide en ont réglé le sort.

    Avec un guerrier, pensez donc, ce sera bien facile. Qu'il ne se protège même pas renforce sa domination (il n'en sera pas toujours ainsi). Ipse petit trepidam... Romam. Notre vers crépite. Pétarade. "...et, pour céder apparemment aux prières du peuple, il aborda, dictateur, l'honneur suprême" : d'abord, préciser qu'on était nommé dictateur, à Rome, pour six mois, renouvelables une seule fois, quand l'ennemi menaçait mortellement la patrie. Faisons d'abord comme un caca notre commentaire sur les tressaillements d'anus du peuple de tous les temps, ravi de se taper un bon gros tyran. Je ne peux même pas supporter l'invitation d'un ami, je lui coupe le téléphone. Comme le besoin d'exaltation collective est fort chez un humain !

    Voilà, c'est fait. Le lieu commun est passé. Une note en revanche, pertinente, en bas de page 150, nous ramène à nos devoirs d'historiens : "Passage fort obscur et qui n'a pas été jusqu'ici très bien élucidé". En effet, que peut-il bien y avoir de supérieur à la fonction de "dictateur" ? César "marqua sur les fastes l'année joyeuse où il fut consul". Il faudrait donc que les consuls, qui, après tout, nommaient les dictateurs, fussent supérieurs, en toute logique, à ces derniers ? Les historiens déjà n'étaient pas très dociles aux injonctions chronologiques ; alors, un poète... Autre lieu commun : la raison n'est pas la chose du monde "la mieux partagée". Mais plutôt l'enthousiasme des foules en délire.

    Les tribunes du foot représentent bien mieux l'humanité, en pire. Et la raison se contente souvent de symboles, d'insignes : telles ces haches "ausoniennes", portées par les licteurs sur leurs épaules. Supérieures, par conséquent, aux épées du guerrier. Car les épées rappelaient le pouvoir militaire, purement militaire, celui de tuer l'ennemi, alors que les haches des licteurs se rapportaient au pouvoir civil, celui de la toge et du droit, celui qui ne condamne jamais à la décapitation sans avoir scrupuleusement respecté le Droit. Le bouleversement de cet Etat de droit prend naissance à "cet âge", depuis lequel "nous prodiguons hypocritement à nos maîtres" toutes sortes de noms, de symboles verbaux" : sourde révolte contre un empereur désormais, appelé Néron.

    Il a fallu cent ans à peu près pour passer de César au dinguissime Néron. C'est pour des allusions de cette sorte que Lucain rejoignit son oncle, Sénèque, dans le suicide obligatoire. César voulut, lui le premier, "avoir en main tous les droits du fer" : le fer civil de la hache, le fer militaire du glaive. Et le pouvoir civil venait des dieux, de la Raison : "il ajouta les faisceaux aux aigles", Addidit et fasces aquilis"...

  • Baise, et suite

    Terence pourrait passer par la cour de chez Joëlle S., mais sitôt que la télé s'arrête le chien se met à gueuler “Tant que mon père n'est pas sorti lui foutre un coup de latte, il arrête pas”. Joëlle s'en va. Terence au baby-foot passe pour un con auprès d'une bandCroixdga.JPGe de cons, ressort en titubant « Cinq rhums monsieur Elliott, pas quatre ». Le surlendemain avec Magdalena, revenue de Bordeaux, Terence visite à Paris (30 mn par le train) la Galerie JUST IMAGINE. C'est une amie de Rachel morte qui maintient, malgré son suicide, toute l'exposition : "Cyniquement parlant, c'est très vendeur". Elle ne semble pas spécialement affectée. Joëlle Sègue sort soudain de l'arrière-boutique, pétrifiée : "J'ai reconnu votre voix, monsieur Elliott. - Vous vous connaissez l'une et l'autre ? - Disons que Joëlle s'est trouvé chez moi un petit job pour l'été - Magdalena je te présente une ancienne élève.” La jeune fille fait bonne figure : "Avec Renée je m'occupe du secrétariat". Terence lui jette un œil égrillard, estompé d'une moue rapide.

    Rachel, amie de la morte, couve sa jeune recrue. "Monsieur Elliott dit-elle, vous avez vu notre affiche , "Le Colporteur” ?" - Qui est cet homme ? - Vous ne reconnaissez pas cette musique ? Oh là là là, c'est magnifique ? de Cole Porter ! – et juste en entrant, une affiche originale de High Society, 1956, avec Grace Kelly, Louis Armstrong. - ...Sinatre et Bing Crosby, complète Magdalena. - Cole Porter n'est pas sur l'affiche, mais son nom y figure. Plus" - Renée est intarissable - "un agrandissement de sa pochette Its'De lovely, avec les gratte-ciel, à gauche" - Terence s'illumine : « Ah, Col Porteur, how funny !" Les femmes se paient gentiment sa tête. Très drôle, indeed - rien à boire ? - Non, pour éviter les renversements de verres..." L'assistance déambule, admire de bonne foi les photos, jusqu'à un tableau abstrait prêté par Facchetti pour le vernissage (Theodore Appleby, « Sans titre »).

    Joëlle se laisser frôler. Il la serre très fort aux épaules en bandant sur son dos. Magdalena signale vicieusement à Terence les meilleures litho (un saxophoniste soufflant des portées, Pierrot et Colombine - musique à présent de Franzetti, un peu anachronique, dit Terence - barbiers juifs à papillotes, quatre pasteurs en congrès. “En tant qu'adjoint au Maire du IIIe arrondissement...” - les discours viennent de commencer. Terence tente la tangente avec Joëlle. Magdalena n'écoute pas non plus, à l'arrêt devant un buste de cuir écarlate sans tête, et Terence a posé l'avant-bras sur la taille de Joëlle, élève d'antan. Il lui demande un peu ivre (pastis au goulot dans l'arrrière-cuisine – quel fouineur !) "si [elle couche] avec l'exposante, Pas question répond Joëlle, Renée pourrait être ma mère. » Huit jours plus tard Terence x à ses fins sexuelles : un grand salon qui tient tout le premier étage, le chien en vadrouille.

  • Rêveries, pleines d'abour à rat mort

    04 06 2019 Rêveries d'avenir

    Wi-Fou-Wo, succès.

    D'où vient ce goût des femmes mûres ?

    amour,femmes,avenirJ'ai plus (ou autant) besoin de protéger que de l'être.

    Amour resté en bouton pour ma mère, ne demandant qu'à s'épanouir pour une autre ?

    N.B. Désir plutôt de se blottir, de cunnilingus... ---> Honorer le pénis de la mère, se concilier ses grâces.

     

    Ma mère était mon père, mon père était mon frère.

    Désir en tout cas de sécurité : une femme mûre ne m'en fera pas voir comme une jeune fille.

    Une délation est à craindre.

     

    Imaginer une conversation entre moi et Bernadette, qui aurait 18-20 ans, seuls, comme j'aimerais, où nous rappellerions ces moments : “Suis-je encore un salaud pour toi (vous) ?”

    J'aurais encore du désir pour elle ; mais les scènes érotiques avec la Bernadette de 20 ans seraient imaginées. A la fin, une ellipse comme : “Elle dégrafa son soutien-gorge...”

    Rappeler des épisodes par la conversation.

    Promenade avec mon père = faire l'amour avec mon père.

    Fellation : emmagasiner sa force

    m'humilier d'en avoir douté parce que je me sens coupable

    1. mon “viol” de Claude, de Cyrille.

    Me rappeler comme j'étais, pâmé, pensant à cet instituteur-vampire.

    Je ne trouvais pas mon père assez sévère, assez puissant, tant ma mère l'avait diminué ; peur de l'orage, des éclairs (il tonne en ce moment, justement).

    Le désir que mes parents meurent : commun avec l'humanité...

    J'aime me faire peur avec des histoires de mort.

    Devenu plus lucide – avec d'autres femmes, je verrai…