Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Des merdes éditoriales

« Le shit ne devrait pas être légalisé, mais obligatoire. » Nous pensons au pinard obligatoire que préconisait Mgr Coluche évêque de clownerie. Il serait mieux de ne pas être lobotomisés pour pouvoir conserver sa nature humaine. Dans le négatif de mes réactions, j'entrevois ce qu'aurait pu être une véritable critique sereine, qui aurait parlé d'humour léger parsemé de pointes de provocations. L'auteur aura voulu taquiner, exaspérer les vieux bourgeois cons. Peut-être. Les narguer, avec le léger fumet de la jeunesse frivole.

« Pour que le monde se remette à tourner rond, chacun devrait s'astreindre à fumer cinq pétards par jour !

Un petit chat dgA.JPG

« Je refuse la course.

«  Revendique le droit à la lenteur.

«  Gagner…

La ville

J'entrais dans le grand chemin, une fleur à l'oreille. »

 

Après tout, cette profession de foi n'est-elle pas légitime ? Ne suis-je pas heureux ne ne plus jamais avoir quoi que ce soit à foutre ? N'aurais-je pas voulu me libérer de toute contrainte ? Au lieu de me tuer dans un métier, n'importe lequel ? Toujours courir, toujours craindre ?

 

« Clipotis…

 

« La vitesse supérieure ?

L'escalade ?

Les autres drogues ?

Non, merci.

«  - Je vais plus loin, dit Ben, s'ils légalisent : j'arrête de fumer.

Ne retrouvons-nous pas en ces propos l'idéal d'abandon illustré par Into the wild, de Jon Krakauer ? N'y a-t-il pas chez tous ces apparents écervelés un désir de fuir toute autorité, un suicide social ? Il ne s'agit plus pour le critique d'aligner les pointes assassines, mais de faire le tour de ses portes fermées, pour les ouvrir sur des prairies paradisiaques. Avec risque d'évaporation du cerveau, de dissolution de tout lien étatique, social, psychologique ?

 

« Les œufs dans le panier…

Badaboum !

Qu'il est bon le pétard du soir, chante le petit charbonnier…

Je crois que je suis fait et bien fait.

J'y vois plus clair. »

Et si c'était de la poésie ? Minimaliste ? La recherche d'un néant, d'une expérimentation du Ciel ?

 

« Tire une taffe… éteins le réverbère…

 

2.

 

Organise une petite fête à la maison

Pour étrenner un arrivage de pollen.

Tout le monde est dans le salon.

Excepté Arnaud.

Ne va pas tarder. »

L'idéal est évidemment d'avoir un frère banquier, qui prétend ne pas fumer. L'hypocrite. Connaissant toutes les combines de fric. À chacun sa bonne fée. Le tout est de la faire agir. En se battant les flancs, tirer d'un livre apparemment nul et rébarbatif une petite leçon en forme de chef-d'œuvre. Ici je souffre.

« Ben hume le shit et se frotte les mains.

«  - Toi, Solly, tu nous attaques un deux feuilles. Pour la mise en bouche. Rien qu'à l'odeur, je sens que c'est du sérieux. Qu'est-ce que je vous sers ? »

Le goût, taam, l'odeur, ce sont des sens méprisés. Il paraît qu'il faut s'ouvrir à tout ce que l'on vous a inculqué. « Touche pas ça, c'est sale. Obéis à l'État. Trouve un travail, cours et ne jouis pas. Enfin très peu, à peine le samedi soir. Oui, il y en a qui disent ça. D'autres qui l'appliquent. Et deviennent aussi fous que les drogués, mais dans l'autre sens.

« The Mounth Bang, la Lanterne magique, le Poumon troué, le Hollandais volant, le Tube démoniaque, la Tulipe ? Non. Avec un pollen pareil, on va se la jouer cool. Gentil. Je vais vous faire King Kong. » Invention de cocktails magiques et mortels, éblouissement de Peter Pan. Que de détours, et quels itinéraires…

Les commentaires sont fermés.