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J'ai voulu que ma vie s'arrête. Un torrent désormais nous sépare.

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Tu me demandes, amie, ce que je veux. Car je t'ai touchée en mon dernier courrier. Ce que je voudrais ne m'est venu que par lente capillarité, par lente remontée : je ne veux que te voir, te contempler, te baiser et souffrir. Nul ne déclencherait le moindre mouvement, tu serais en mon cœur, sans plus, parfois dans ma couche, puis nous nous en irions, chacun de notre part, souffrant de séparer, attendant la prochaine ramentaison, sans autre issue que cette souffrance et cette frénésie de réconfort et de serrage mutuel. C'est cette souffrance voluptueuse et sans autre projet que l'éternité que je voudrais te proposer ; t'offrir comme si rien d'autre n'existait que de délicieusement souffrir de manque et de présence ? Je ne veux que souffrir et jouir avec toi, dans l'éternité immobile. Tu es ce que l'on voit après la mort. Juge après cela s'il te convient de m'approcher encore, dans la fascination à jamais sans issue. Ce n'est pas que je ne t'aime pas : c'est que je ne vis plus. Je t'aime . Le monde n'existe pas. Le monde n'est que toi. Cela ne fait pas ton affaire. Éoigne-toi de moi et vis. Je garde l'Histoire Espérance.

XXX 64 09 01 XXX

Commentaires

  • C'est malin !
    Vous m'avez fait peur !
    En plus, je suis sérieux !!!!!!!!
    Cet après-midi, je marche en ville et je me dis : et le vieux prof ? s'il lui était arrivé quelque chose ! Faut que je poste un message, pour voir.
    Ben voilà, c'est fait...

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