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La baise et la tête

L'exposition du Pont-Tournant : qui viendrait voir cela, dans le hall d'attente d'un petit théâtre ? Du coup, ayant vu et estimé ma femme, Djanem penser qu'elle “ne saurait pas lui faire ça”, et c'est encore une occasion de ne pas faire l'amour. Mon héros peut faire l'amour avec sa femme légitime, seulement, cela l'épuise, il s'arrête en chemin. Or 22 éjaculations par mois protègent d'un cancer de la prostate. Qu'y a-t-il de plus épuisant : baiser 21 fois dans un seul mois, ou passer 10 ans à crever de chimio ? Car on crève DE chimio.

 

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Crises de jalousie, menaces d'abandon (pour cause de Carine) à tous les entretiens (j'ai moi aussi mes obsessions). Jérémiades d'autant plus cruelles qu'elles demeurent à jamais infondées, quand on sait que les femmes, pour moi, n'ont pas de désirs ; plus précisément, n'ont pas de désir pour moi. Plus précisément encore, ne l'extériorisent pas. Voyez Carine : elle me repousserait aussi, du haut de sa situation d'employée de la Sécu, et je n'ai pas envie de reprendre le parcours du combattant depuis le début. Les femmes (“celles que je connais”) me semblent toujours extrêmement difficiles à “obtenir”, alors qu'elles se voient toutes, sans exception, affables, d'accès facile, parfaitement abordables, disponibles, fraîches et tout.

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En réalité, revêches et rébarbatives. L'une d'elles n'a-t-elle pas osé écrire : « Il faudrait libérer les hommes de leur addiction au sexe » - le seul moyen serait de leur couper les couilles. En réalité, j'ai couché avec Te-Anaa. Mais je n'aime pas lorsqu'elle fait sur moi, accroupie, les yeux fermés. Ni qu'elle se soit coupé les cheveux, ressemblant ainsi de façon désastreuse à Jacques Higelin, vedette de la chanson masculine et largement septuagénaire ; pour compléter, gauchiste et démagogue. Se levant de son siège de plateau télé pour exciter le public à l'applaudir, lui, ce qui couvre les arguments de sa partie adverse. Te-Anaa n'est pas ainsi. Elle accepte mes arguments avec lucidité, pour avoir longtemps vécu.

Pour l'instant, elle ne m'écrit plus, se tournant vers un autre homme, un vieux, un solide, un vrai. Je n'aimerais pas rencontrer tous ces hommes. Bertrand lui-même : comme il se fragilise dès qu'il croit entrevoir une complicité entre Te-Anaa et moi !

 

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Djanem, jadis, au temps de son adoration pure, ne voulait plus redescendre de ma voiture et me serrait de toutes ses forces entre ses bras. Se mettait irrémédiablement en retard. Si je voulais quitter son automobile personnelle, même jeu. Combien de fois ne suis-je pas rentré chez moi en retard, sous des prétextes divers ! Nous sommes allés très vite. Nous avions l'âge de brûler nos étapes.

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