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Le Singe Vert N° 100, les deux premières pages

LE SINGE VERT NUMERO CENT 100 !!!
Rédaction Hardt Kohn-Liliom
Octobre 2015
4 avenue Victoria 33700 Mérignac
courriel : colber1@laposte.net
dergruneaffe.hautetfort.com— kohnlili.blogs.sudouest.fr— singevert.blogspot.com
OEUVRES SOUS LE NOM DE COLLIGNON IN LIBRO VERITAS
blogs : dergruneaffe.hautetfort.com
kohnlili.blogsudouest.fr
singevert.blogspot.com
Le singCOLLIGNON LE CHEMIN PARCOURU
L’EFFONDREMENT DE ROSSENBERG
PREPARATIONREFECTION EN COURS POUR ILV
chercher « grand maigre »62 09 12
1. Nuit à Rossenberg
(a) les lieux (trois pages)
(b) le bâtiment et ses entours (une page)
2. chambre blanche, petit lit de fer, portrait de Henri V comte de Cham-
bord. (une page)
3. ma compagne à côté (une page) ? et l’impression étrange des volets
hermétiquement clos. (une page)
(a) les raisons pour lesquelles nous y sommes, (trois pages) le froid ou
le chaud selon les saisons,
(b) élargissement de l’espace, sorte de vaste palombière aux ramifica-
tions immenses, cf. l’hôtel d’I. à l’horizontale.
DIX PAGES (EN FAIT, SIX SEULEMENT)
1. L’effondrement
(a) alors que je me balade, effondrement d’une aile, je sais qu’il y a qq
dessous, je décris les bâtiments, cf. une illustration de la collection
"tremblements de terre et catastrophes naturelles"
(b) les hommes vont sur le terrain (torchis, colombages), (laine de
verre, masques) - moi, je suis méprisé, on ne me confie que le
nettoyage de la vaisselle, aidé par des fillettes, puits à chadouf, bien
préciser à ce moment la situation d’humiliation et d’infériorisation
dont je suis l’objet dans ce groupe de merde.
(c) Evocation effectivement d’O. qui me traite de Gugusse et de L.
qui me remet le moteur en marche. Ne pas hésiter à dévoiler alors
leur peu glorieux avenir (digeridoo, Uruguay)
2. Mes lectures, destinées à bien montrer combien je suis supérieur (Mus-
set aux chiotttes à la caserne, chapitre sur Ulysse dans "Si c’est un
homme", ceci avec l’une des fillettes. Mais, "après-midi vaseux". cinq litres de
vin avec L.
(c) Une agressivité sauvage, ma paranoïa n’ayant cessé de croître
4. Le voyage du retour
(a) Le trajet à travers le Bocage, avec la petite fille dont nous ne savons
pas tous les deux qui est le père ; petite route et cimetière de G.,
pélerinage ultra-lent car nous n’y reviendrons plus.
(b) le peintre Manolo, les adieux à tous.
(c) engueulade magistrale devant la petite fille pour savoir qui de nous
deux est le père.
5. Il faut pourtant larguer la fillette chez sa mère
(a) l’accueil plus que mitigé, cf. Machinchose à Kekpar.
(b) accueil dégueulasse de la fillette, cf. fille de V. à Villaras, écoeurant.
(c) elle nous annonce qu’elle va l’abandonner chez une autre copine
6. Achat de bouffe cours Dr Lambert
(a) je médite ma vengeance en achetant des produits avariés
(b) je me lamente sur ma vie ratée, en retraçant la vie antérieure de
mon compagnon et de moi
(c) le repas est dégueulasse, avec la radio qui hurle sur le jambon
d’York
7. Toujours la soirée studieuse
(a) Je reviens sur Musset
,
nommé la Calvie de Vénus, où se dresse un des plus baroques
chalets. C’est au centre une haute maison de bois, correspondant
pourtant aux normes architecturales de ces contrées : trois étages
dont le dernier jette juste un coup d’oeil par-dessus les cimes en
cercle, et qui semble un fenil aménagé. Comparable en tous points
à ces hautes maisons de fermiers, dans l’Ouest canadien (près de
Calgary, ou de Mouse Jaw) - là où s’étendent ces vastes arpents de
blé de printemps. Pourtant ne règne au rez-de-chaussée qu’un rond
de prairie, comme une calvitie de verge (d’où le nom "Calvi[ti]e de
Vénus"), sans aucune culture ni trace d’aucune sorte de jardinage.
Le propriétaire du lieu, Christopher Jyves, passe de plus en plus
loin sa tondeuse à gazon, sur laquelle il s’asseoit, repoussant parmi
les troncs ses débroussaillages de plus en plus loin, si bien que les
sous-bois du sommet du Mont Chauve se trouvent parfaitement
dégagés, bien propres à dissuader les incendies. Sec et décharné
sur sa tondeuse, Christopher semble en vérité quelque cavalier dé-
généré de l’Apocalypse de Dürer, motorisé, utilitaire et monotone.
Il la remise sous un appentis, en lisière des hauts feuillus qui dé-
limitent sa clairière. Sa femme est tout le contraire : une joyeuse
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solitaires. Tu aimerais, n’est-il pas vrai, qu’ils revécussent, qu’ils
revinssent à la vie, afin de reprendre cette histoire qui ne t’avait
jamais appartenu... Tout est trop calme. Il ne règne absolument
pas d’atmosphère de mort. Une heureuse coïncidence a fait que
tous auront survécu. Je me fais peur. Il n’y a pas de mal. Ils sorti-
ront de leur cage de bois, soit de la partie miraculeusement restée
intacte, soit de cette longue avancée disloquée. Et c’est d’abord le
cheval funèbre, le chevaucheur de tondeuse à gazon, qui s’ébroue
de sa sciure, tout près de la base, où le poids a pesé le moins. Il me
regarde hébété, les bras ballants. Il ne trouve rien à me dire, ses
lèvres sont retroussées exactement comme celles d’un cheval sur le
mort, je vois ses dents jaunes dont je détourne toujoiurs le regard
pendant les petits-déjeuners si copieux. A mon grand désespoir,
à mon grand soulagement - comment définir ces deux choses, là,
juxaposées ? - je vois la boulette sortant par la demi-porte restante,
car la catastrophe l’a surprise au milieu des étages. Elle était en
train de manger, les lèvres lui dégoulinent encore de sirop d’érable.
Pourquoi les tremblements de terre n’éliminent-ils jamais ceux en-
vers lesquels nous sommes redevables ? Pourquoi me trouvais-je si
proche, dans un chemin creux, encombré de buissons ? Où est mon
chasseur ? Il étire son long cou de l’autre côté du bâtiment, il re-
vient lui aussi de promenade, il a pris le second sentier, vers le nord,
il ramène par les ouïes une carpe à demi morte, que l’affolement a
jetée sur sa ligne .
Imprimerie A.Michel, Lège
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