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24 Citations

1855. L'univers nous ignore ; mais il est vrai que nous sommes le fragile bouquet d'achèvement placé un instant sur le toit.

Michel DARD

Juan Maldonne

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IVe partie Le désir d'une couronne ch. I Journal de Juan – Le pacte germano-soviétique - “Croyez-vous qu'elle croie vraiment ?” - L'adolescence - “Les générations poussent de mes bras comme des rameaux d'amandier.”

 

1856. Mettre au monde, c'est mettre à mort. Un infanticide différé.

id. ibid. ch. II “Vous l'auriez soignhé mieux que moi.”

 

1857. Agir, quand l'affaire est ficelée, est-ce agir ?

id. ibid. ch. III Le coup de main

 

1858. Il sent bien que, jusqu'à présent, malgré l'idée altière qu'il se faisait de ce destin, il était gouverné par lui ; il se modelait à une statue imaginaire de lui-même, il ne la modelait point. Sa soumission se déguisait en orgueil parce qu'elle obéissait à des mythes qu'il avait lui-même préconçus.

id. ibid. ch. IV Le navigateur solitaire

 

1859. Thou, brightest in dungeons, Liberty !

BYRON

in Juan Maldonne deMichel DARD, IVè partie Le désir d'une couronne ch. V (titre)

 

1860. Quiconque parlera contre le fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce monde ni dans l'autre.

EVANGILES

 

 

BERNARD COLLIGNON CITATIONS VI 71

 

 

 

 

1861. Si l'on oublie que la révolution industrielle fut une entreprise dérivée, c'est-à-dire conduite sans objectif, sans dessein autre que la volonté de domination, on ne peut comprendre son ignorance, voire son mépris de l'homme. Elle fut outil de pouvoir pour une classe et son système de civilisation pour une société.

François de CLOSETS

Le Bonheur en plus – ch.2 – La Fuite en avant –

La Production : un sous-produit.”

 

1862. Ces contradictions entre une incessante agitation industrielle et une irréductible insatisfaction individuelle donne à penser que ce changement perpétuel n'est qu'un artifice destiné à masquer la perversion de l'entreprise. L'instabilité du progrès technique provient de son asservissement à l'impérialisme politique et industriel.

id. ibid. ch. 3 La Maladie du changement

 

1863. Le capitalisme comme le marxisme ont continué à exalter la victoire de l'homme sur la nature, comme si c'était l'exploit le plus épique que d'écrabouiller la nature. Cette idéologie conduit en fait au suicide. La nature vaincue, c'est l'autodestruction de l'homme.

Edgar MORIN

Article du Nouvel Observateur, Spécial Ecologie, dans un numéro de 1972

 

1864. Le manque d'élégance en mangeant a brouillé bien des ménages.

COLETTE

Gigi

 

1865. Chacun sait que les véritables fortunes ne s'édifient pas sur des salaires, si élevés soient-ils.

François de CLOSETS

Le Bonheur en plus

ch. 5 – L'Espérance des pauvres – Les Privilèges

 

BERNARD COLLIGNON CITATIONS VI 72

 

 

 

 

1866. Ils avaient des goûts communs et des métiers diférents : c'est la recette même de l'amitié.

André MAUROIS

Les Discours du Docteur O'Grady ch. XVI

 

1867. Il existe une contradiction flagrante, et qui provoquera tôt oou tard une crise grave, dans la coexistence d'un système politique démocratique et un système industriel autoritaire. Il est admis aujourd'hui que tout citoyen, quel que soit son niveau d'instruction, participe également à la vie politique, élit son maire ou son député, peut présenter sa candidature et voter aux référendums. Or ce même citoyen, majeur dans la cité, devient mineur dans l'entreprise. Comme ouvrier, il n'a plus qu'à obéir et subir. N'est-ce pas une aberration ? Si des individus incompétents peuvent délibérer des affaires de l'Etat, ils peuvent également délibérer de celles de l'entreprise. Les arguments invoqués contre de telles réformes ressemblent singulièrement à ceux qu'utilisaient les adversaires du suffrage universel et de la démocratie. Dans tous les cas, il s'agit d'alibis destinés à défendre les gens en place : les capitalistes et la technostructure en l'occurrence.

François de CLOSETS

Le Bonheur en plus

Travaillez, prenez de la joie... - Les Horaires à la carte

 

1868. Sans doute n'est-il pas facile d'être pour un animal doué de conscience. Son existence est un jeu de l'Oie dont les pires cases sont inévitables alors que les meilleures sont toujours incertaines. Jeton placé – mais par quelle main ? - sur une case “départ”, il ne pourra jamais retenir les dés qui roulent inexorablement pour lui.

L'individualité n'est qu'une structure éphémère qui s'organise, se développe, se dégrade et se détruit. Rien n'en portait l'annonce, rien n'en garde le souvenir. Eternellement les atomes sont recyclés de l'Un à l'Autre. Hélas ! ce n'est pas l'esprit quui se perpétue, c'est la matière.

Le spectacle de la nature montre que l'individu n'est que le moyen d'expression du vivant. La continuité appartient à l'espèce qui, elle-même, n'est qu'un rouage provisoire d'une “niche écologique” de la biosphère.

De la bactérie à l'homme, les existences individuelles apparaissent et disparaissent BERNARD COLLIGNON CITATIONS VI 73

 

 

 

 

comme des vagues sur la mer. Quel génie malicieux a coiffé de conscience certaines vagues de l'océan biologique ? Etre un homme c'est vivre ce conflit permanent entre une réalité biologique dompinée et une conscience individuelle dominante.

 

LE CONFLIT DES VERBES

 

Mais qu'importe la réalité objective, ce n'est pas elle qui est vécue. L'homme n'en connaît jamais qu'une vision très particulière : celle de sa société. Par son adhésion à une civilisation, il possède les réponses que la nature ne lui donne pas. Ses croyances sont plus importantes que ses connaissances, ce sont elles qui structurent son comportement, qui résolvent les problèmes de son existence. Croire pour être, c'est l'art de vivre traditionnel.

François de CLOSETS

Le Bonheur en plus

ch. 9 – Le Divertissement - “Le Conflit des verbes”

 

1869. L'individu ne peut plus trouver dans la société moderne l'assistance morale et culturelle qu'ofraient les sociétés traditionnelles. Au lieu de couler son expérience personnelle dans un moule collectif, il doit se construire un destin original, se déterminer à tout moment et à tout propos sans se guider sur un modèle de référence. Cela s'appelle la liberté. On en connaît la grandeur, il ne faut pas en oublier les servitudes.

id. ibid.

 

1870. Hélas, les affiches, les annonces, les films, les photos du système commercial disposent d'un monopole de propagande comparable à celui du système politique dans les régimes totalitaires.

id. ibid. “La Publiculture”

 

1871. L'homme cultivé n'est pas un homme de savoir, mais un homme de goût. Il est riche de ce qu'il désire connaître et non de ce qu'il connaît.

id. ibid. “Triste l'Ecole”

BERNARD COLLIGNON CITATIONS VI 74

 

 

 

 

1872. Pour croître et pour produire, le talent artistique requiert non pas des projets bien arrêtés, mais un commencement d'action, fût-il imparfait.

André LAGARDE – Laurent MICHARD – Raoul AUDIBERT – Henri LEMAÎTRE – Thérèse VAN DER ELST – XXe siècle – Collection “Textes et Littérature” - Ed. Bordas - “Critiques et essayiste” - “Elargissement de la critique” -

Alain (1868 – 1951) Balzac au travail – Introduction

 

1873. Agé de cent mille ans, j'aurais encore la force

De t'attendre, ô demain pressenti par l'espoir.

Le temps, vieillard souffrant de multiples splendeurs,

Peut gémir : Le matin est neuf, neuf est le soir.

Paul ELUARD

Etat de veille 1943 Demain

 

1874. Giscard est absolument génial sur un point : c'est qu'à chaque fois qu'il annonce quelque chose, on peut être sûr qu'il se passera exactement le contraire.

MAUROIS, député, sur les ondes d'Europe 1

 

1875. La civilisation technicienne a beau être matérialiste, elle n'est pas pour autant réaliste. En effet la réalité première de toute civilisation, c'est l'homme. Non pas le reflet d'une certaine condition objective, mais le centre créateur d'un univers affectif : une réalité subjective.

François de CLOSETS

Le Bonheur en plus

ch. 10 – La nouvelle Fatalité – La Perte du réel

1876. L'entrepreneur, - le décisionnaire, au sens le plus large – est réaliste dans un univers de fiction, et celui qui prétend prendre la vie comme elle est, paraît irréaliste, puisqu'il a perdu les structures d'action en retrouvant la réalité.

Ce système n'est en somme que la transposition au niveau intellectuel de l'impérialisme bourgeois.

id. ibid. Les Pièges de la rentabilité

BERNARD COLLIGNON CITATIONS VI 75

 

 

 

 

1877. Partout on prend la carte pour le territoire, la statistique pour la réalité, le produit pour le plaisir, et le bilan comptable pour la vérité sociale. Préférant la dissocitaion à la réconciliation, et l'image à l'objet, la société industrielle ne peut plus retrouver un monde qui n'est pas la somme de ses parties, mais la somme des relations qui les unissent. “Le sujet n'a pas été traité”, comme disent les correcteurs, mais on donne une mention au candidat qui possède cet art de traiter les faux sujets.

Tel est, en dernière analyse, le secret de la fantastique efficacité qui pousse en avant les sociétés industrielles. Elles ont totalement libéré l'action. Elles lui ont donné le plus formidable moteur : la volonté de puissance. Elles ne lui proposent que des objectis aisément réalisables : des exercices de démonstration. Elles s'attaquent uniquement aux problèmes qu'elles savent résoudre. On ne triomphe si bien que dans le combat que l'on s'est à soi-même préparé. D'une condition humaine si difficile à saisir, si malaisée à transformer, la civilisation bourgeoise n'a retenu que les “problèmes pratiques”. Dans sa soif d'entreprise, elle a même créé des problèmes artificiels pour étendre le champ de son action sans s'aventurer sur le terrain difficile de “la vie comme elle est”.

François de CLOSETS

Le Bonheur en plus

ch. 10 – La nouvelle Fatalité – Les Pièges de la rentabilité

 

1878. Il est admirable de proposer à chacun des vacances ensoleillées ; mais il peut être désastreux sur le plan psychologique de développer le mythe du soleil. Car la population vit ordinairement sous des cieux gris et doit supporter les incommodittés du froid, du vent et de la pluie. A tant répéter que la vraie vie ne peut se passer de ciel bleu et de températures élevées, on augmente l'inconfort psychologique des intempéries. D'une main on offre quatre semaines de vacances, de l'autre on fait vivre les gens, onze mois sur douze, en état d'exilé. Les caprices de la météorologie sont de plus en plus durement ressentis, et chacun tend à se créer un “droit au soleil”.

id. ibid. L'Eclatement de la vie

 

 

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